Librairie l’Odeur du temps
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Le 12 décembre 1969, une bombe éclate devant une Banque, piazza Fontana à Milan : il y a 16 morts et une centaine de blessés (3). Aussitôt une rafle est effectuée dans les milieux anarchistes. Pietro Valpreda est accusé et emprisonné, tandis que le cheminot Giuseppe Pinelli meurt durant son interrogatoire par la police.
Rapidement, les organisations libertaires et la gauche extra parlementaire parlent d’un " massacre d’État ". En fait, c’est le début de la "stratégie de la tension" qui voit les groupes fascistes agir en lieu et place des services secrets, italiens et étrangers, en lien avec une partie de l’appareil d’Etat italien pour contenir des mouvements sociaux de plus en plus radicaux. C’est l’époque des grandes grèves de "l’automne chaud". Il s’agit pour l’Etat italien de préparer une sortie de crise autoritaire comme dans la Grèce des colonels de 1967.
Si, en France, on a récemment beaucoup écrit sur le terrorisme d’extrême gauche, on n’a quasiment pas évoqué ces événements, pas plus que l’acquittement, "faute de preuves", le 12 mars 2004, par la Cour d’appel de Milan, des trois néo-fascistes précédemment inculpés pour l’attentat du 12 décembre 1969. Au même moment la justice italienne s’acharne sur les réfugiés italiens en France : c’est le début de l’affaire Cesare Battisti.
(1) Organisé par Alternative libertaire (Marseille), Fédération anarchiste (groupe de Marseille), Histoire radicale, Offensive libertaire et sociale (Marseille).
(2) Editions CNT-RP 33, rue des Vignoles 75020 Paris tél. 01 43 72 09 54
(3) Lire la note de lecture dans Le Monde diplomatique (mars 2005)
ainsi que l’article de Miguel Chueca : "Piazza Fontana, 12 décembre 1969"