Une tribune pour les luttes

Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire »

Exposition “Sauver les enfants, 1938-1945” à Marseille (15-24 octobre)

+ Le plus grand sauvetage mené par un homme pendant l’Holocauste :
Aristides de SOUSA MENDES Consul du Portugal à Bordeaux en juin 1940

Article mis en ligne le lundi 22 octobre 2012

vous informe : Exposition “Sauver les enfants, 1938-1945” à Marseille (15-24 octobre)

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A Marseille, Salle du parc du 26ème Centenaire à partir du 15 octobre
Avenue Jules Cantini 13006 Marseille
Renseignements au 04 91 74 32 98 • Métro Castellane
Ouvert tous les jours de 10 h à 17h30 sauf le vendredi après-midi et le samedi

L’exposition nationale «  Sauver les enfants, 1938-1945  » est présentée à Paris aux Archives nationales et à partir du 15 octobre à Marseille. Comment le sauvetage des enfants juifs a-t-il été rendu possible ? L’exposition, à travers le portrait d’enfants sauvés, évoque les lieux et les acteurs de leur sauvetage.

OSE : oeuvre de secours aux enfants.

Fondée pour apporter une prise en charge médico-sociale aux populations juives défavorisées, l’OSE a mis en place, pendant la Seconde Guerre mondiale, un réseau clandestin grâce auquel plus de 2000 enfants juifs ont été sauvés de la déportation. «  Sauver les enfants, 1938-1945 » retrace le parcours de dix enfants sauvés, mettant en lumière les différents acteurs et filières ayant participé au sauvetage. Les rouages, lieux et acteurs du sauvetage des enfants juifs pendant la Seconde guerre mondiale sont évoqués par le biais de ces portraits d’enfants.

Dispositif scénique à Paris et à Marseille

Ces histoires individuelles imbriquées dans la grande Histoire sont racontées dans un espace placé dans l’obscurité. Seules « Dix bougies », représentant dix vies, sont placées au centre de l’espace et l’illuminent. Chaque bougie éclairée de l’intérieur met en valeur, par l’image et le texte placé à sa surface, le témoignage d’un enfant caché et sauvé. Chaque cylindre lumineux évoque aussi l’organisation et les réseaux de l’OSE, ainsi que les aides de toutes sortes, individuelles ou collectives.

http://www.ose-france.org/2012/09/s...

MARSEILLE – LES ÉVÉNEMENTS AUTOUR DE L’EXPO :

Journées « Paroles de témoins »
Lundi 22 octobre et Mardi 23 octobre

2012 de 8h30 à 11h45
et de 13h45 à 16h45
Réservées notamment aux collégiens et lycéens

Conférence Débat
Lundi 22 octobre 2012 à 18h00
Sur le thème « La désobéissance civile
sous Vichy, une exception française ? »
avec Maître Sydney Mimoun.

Soirée de clôture
Mercredi 24 octobre 2012 à 20h00
Présentation du film
« Le sauvetage des enfants juifs »
Avec Katy Hazan,
Historienne de l’OSE.

Bien cordialement

Jacques MISGUICH

Président « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire »

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Le plus grand sauvetage mené par un homme pendant l’Holocauste :
Aristides de SOUSA MENDES
Consul du Portugal à Bordeaux en juin 1940

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Aristides de Sousa Mendes, Le juste de Bordeaux
par José-Alain Fralon

Mollat
1998, 124 p., 14.48 euros

Aristides de Souza Mendes est ce consul du Portugal à Bordeaux en 1940, qui, à l’inverse d’un Maurice Papon, choisit de désobéir à son gouvernement pour sauver milliers de personnes en leur délivrant des visas.

Le Portugal était neutre dans le second conflit mondial, mais son dictateur Salazar interdisait à ses diplomates de délivrer le moindre visa à certaines catégories de demandeurs d’asile, les plus vulnérables dans le contexte de l’époque : les apatrides, les juifs, les Russes… autant d’« indésirables » fuyant les nazis. Bordeaux, en mai-juin 1940 en envahis par des centaines de milliers de réfugiés. Le consul, informé de la situation, se met à délivrer des visas à tour de bras.

« On estime à plus de 30 000 – dont environ 10 000 Juifs - le nombre de personnes ainsi sauvées. Yehuda Bauer, un spécialiste des réfugiés juifs durant la guerre, écrira "ce fut la plus grande action de sauvetage menée par une seule personne pendant l’Holocauste". Celle-ci ne manque pas d’attirer l’attention des supérieurs hiérarchiques du Consul. On le somme d’arrêter la délivrance de visas et le 22 juin 1940 (jour de la capitulation de la France) on dépêche sur place deux fonctionnaires pour le ramener à Lisbonne, sous le prétexte d’assurer sa protection.

Contraint, le Consul gagne Bayonne où il peut voir une énorme foule massée près du consulat portugais. Le "scénario bordelais" se met en place à nouveau : Aristides de Sousa Mendes, bousculant de son imposante stature le vice-consul du lieu, se remet à signer quantités de visas. L’incorrigible diplomate ne s’arrêtera pas là, arrivé au poste frontière d’Hendaye, il rencontre des réfugiés à qui il avait délivrés des visas à Bordeaux. Ceux-ci ne peuvent passer car la frontière a été fermée. Dans une auberge proche, il réclame du papier et "confectionne" de nouveaux visas où apparaissent ces quelques lignes, priant "au nom du gouvernement portugais, les autorités espagnoles de laisser le porteur traverser librement leur territoire", lignes suivies de sa seule signature, puis il entraîne tout ce monde vers un autre petit poste frontière, bien isolé et, miraculeusement, sans téléphone. Le policier espagnol, impressionné par le personnage et ignorant les récentes instructions de Madrid, laissera passer ce groupe de plusieurs centaines de personnes. Le dernier miracle du Consul portugais avait opéré !" (Ilan Braun, extrait d’une page réalisée par Association Mémoire-Yzkor-Morbihan, juillet 2002)

Révoqué par son administration, il meurt dans la misère en 1954. Le 21 février 1961, un arbre est planté en son honneur dans l’allée des Justes à Jérusalem. Il ne sera réhabilité par l’État portugais qu’en… 1987. En 1994, Mário Soarès, président de la République portugaise, dévoile à Bordeaux le buste de son compatriote. Par cette petite biographie, José-Alain Fralon répare un oubli.

« Sous la plume du reporter apparaît dans toute sa désespérance la période troublée de la fin de la "drôle de guerre" et des débuts de la collaboration d’État vue de Bordeaux. Les réfugiés de "nationalité indéfinie" affluent par milliers. Traqués, ne se faisant aucune illusion sur le sort qui les attend s’ils venaient à tomber aux mains des nazis, ils ont tous l’espoir de fuir la France. Comment ? Avec quel visa ? Ce n’est pas le problème du Portugal qui a choisi la neutralité. Les ordres donnés à ses diplomates sont sans appel : pas de visas aux étrangers de nationalité indéfinie et aux Juifs expulsés de leur pays. Aristides de Souza Mendes, né d’une famille riche, nombreuse et très catholique, n’a pas pour habitude de désobéir. Mais "notre père nous a dit qu’il avait entendu une voix, celle de sa conscience ou celle de Dieu, qui lui dictait la conduite à suivre", témoignera plus tard l’un de ses fils. » (extrait d’un article de La République des Lettres, 1998)

« Quand, en septembre 1938, il s’installe à Bordeaux, quai Louis-XVIII, Salazar est devenu dictateur du Portugal. Après la défaite de mai-juin 1940, des milliers de gens venus de Paris, Riga, Varsovie, Anvers... prennent le chemin de l’exode. "Tous fuyaient les barbares dont l’ombre s’étendait maintenant sur toute l’Europe." Pour sauver leur vie ils avaient besoin d’une simple signature sur leur passeport. Un homme, Aristides de Souza Mendes, monarchiste de coeur et père de 14 enfants, va leur en accorder malgré les directives de Salazar. Il dira : "Je donnerai des visas à tout le monde, il n’y a plus de nationalistes, de races, de religions." "Juifs, catholiques, protestants ? On signe ! Apatrides ? On signe ! Russe ? On signe ! Allemand ? On signe ! "Le 8 juillet 1940, Aristides de Souza Mendes rentre dans son pays. Il passe en conseil de discipline. Privé de travail à l’âge de 55 ans, il s’éteint le 3 avril 1954. Les Israéliens se sont souvenus et ont planté un arbre dans l’allée des Justes à Jérusalem le 21 février 1961. Il ne sera réhabilité par son gouvernement que le 24 mai 1987 et il aura fallu plus de cinquante ans pour que Bordeaux se souvienne.  » (extrait d’un article de Pierre Lebedel, La Croix, 28 janvier 1999)

( Extrait de :
http://www.bibliomonde.com/livre/aristides-sousa-mendes-juste-de-bordeaux-845.html )

Bien cordialement

Jacques MISGUICH

Président « Association Jean ZAY en Provence – Pédagogie, Mémoire et Histoire »

Siège social : 169 Domaine Les Michels, 13790 PEYNIER
Tel : 06 09 68 38 59. Courriel : asso.jzp chez club-internet.fr

Membre de l’ULAC Aix-en-Provence –Union Française des Associations de Combattants et de Victimes de Guerre (U.F.A.C)

Membre du C.A. des Amis du Musée virtuel de la Résistance en PACA 1940-1945

<http://www.museedelaresistanceenligne.org/ >


L’association a pour buts :

- d’honorer et entretenir la mémoire de la vie et de l’oeuvre pédagogique de l’ancien ministre Jean ZAY qui fut en charge de l’Education Nationale et de la Culture de juin 1936 à septembre 1939, http://aegir.cndp.fr/crdporleans/crdp/jean-zay/ grand défenseur de l’école publique et laïque, résistant, condamné à la déportation par le tribunal militaire de Clermont-Ferrand aux ordres de Vichy, emprisonné à Riom jusqu’au 20 juin 1944 où des miliciens viennent l’arracher à sa prison pour l’abattre dans un bois,

- d’honorer et entretenir la mémoire des Résistants de la Haute Vallée de l’Arc, et particulièrement d’ Albéric LAURENT, instituteur à Peynier dès 1932, membre des Forces Françaises de l’Intérieur dès 1943, mortellement blessé au combat dans le Haut-Rhin le 21 janvier 1945 ;

et, plus généralement

- d’approfondir et diffuser la connaissance de l’histoire des acteurs de la deuxième guerre mondiale, de la Déportation et de la Résistance dans les Bouches-du-Rhône et en Provence.

Comité scientifique :

Raymond AUBRAC (+), Résistant, Commissaire de la République à la Libération, région de Marseille, Marie Thérèse BRUN-CLAVERIE, Présidente départementale Les Amis de la Résistance, ANACR 13, épouse de René CLAVERIE, fils d’André CLAVERIE, Résistant maquis de Saint Antonin sur Bayon, Jean-Paul CHINY, Président, Les Amis de la Résistance, ANACR Marseille, Auguste DELEUIL, Résistant du maquis du Puy Saint Jean (Trets), José GOTOVITCH, Historien Académie Royale de Belgique, Jean-Marie GUILLON, Historien, Robert LAZENNEC pédagogue, Robert MENCHERINI, Historien, Catherine MARTIN-ZAY, fille aînée de Jean ZAY, Hélène MOUCHARD-ZAY, fille cadette de Jean ZAY, Antoine PROST, Historien de la pédagogie, Président de l’association nationale des Amis de Jean Zay, Joe RONSMANS-DAVRAY, Résistant, Engagé volontaire, débarquement de Provence, André SAMAT, neveu d’Albéric LAURENT, Guy VAN OOST, Pédagogue.

info portfolio

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