Une tribune pour les luttes

Manifestation contre la Traque des pauvres à Marseille Samedi 15 décembre

Rassemblement Porte d’Aix à 16h00 + Compte Rendu de la Manif - Collectif sans papier ni frontière

Article mis en ligne le jeudi 20 décembre 2012

Compte Rendu de la Manif

Récit de la manif du 15 décembre contre la traque aux pauvres à Marseille et ailleurs

Les manifestants arrivent petit à petit au RDV donné à 16 heure sur la Porte d’Aix. C’est l’occasion d’occuper la pelouse interdite depuis l’été dernier, de boire un thé ensemble, de poser une table de presse et de distribuer des tracts aux alentours : le texte d’appel à la manif ’ (en français et en arabe), un texte écrit pour la manif’, « et BIM ! » (en français et en arabe aussi)...

À Marseille (et pas que...), ça fait un moment qu’on s’en prend plein la gueule : occupation policière et militaire massive, expropriations et expulsions en pagaille, restructurations en tout genre, Marseille 2013 et autres joyeusetés. Au lieu de riposter contre un ennemi commun, on s’enfonce dans une guerre des pauvres contre les pauvres : organisation de groupes « d’auto-défense » de citoyens contre les Roms, les voleurs, les mendiants etc., expulsions de camps de Roms par leurs voisins armés... Cette manif’ contre la traque aux pauvres était une réponse à ce contexte.

Vers 17 heure nous sommes environ 200. Nous nous mettons en route en direction du Centre de rétention du Canet, avec une banderole de tête sur laquelle est écrit : « contre la misère et l’exploitation, on s’en fout du droit, on n’aura que ce qu’on prendra ». Deux autres banderoles, sur lesquelles on peut lire : « sans-papiers ni frontières » et « rien à négocier, tout à prendre », encadrent la manif’.

Aux cris de « contre la misère et l’exploitation, à bas l’Etat, les flics et les patrons », « ni flics, ni fric, ni expulsions », nous empruntons la rue d’Aix en bloquant la circulation. Les premiers fumigènes sont allumés et les premiers pétards éclatent. À noter qu’aucun parti ou orga n’ont leurs place.

Tout au long du parcours, les tracts sont largement distribués et partout nous rencontrons un accueil chaleureux et enthousiaste ! Véridique, on avait jamais vu ça à Marseille. Même les automobilistes et les bus klaxonnaient pour nous soutenir (alors que d’habitude, quand ils klaxonnent, c’est avant de nous foncer dessus à 200 km/h). Les critiques abordées dans les tracts et à travers les slogans et les banderoles ( précarité, frontières, exploitation...), font écho au vécu de chacun. Des personnes rejoignent la manif. Spéciale dédicace aux ado-e-s qui ont pris le micro boulevard national.

Nous arrivons devant le centre, l’accès est bloqué par les gendarmes mobiles. Nous restons là un moment à faire le plus de bruit possible et à jeter des pétards. Nous décidons de partir.

On remonte plombière et nous nous arrêtons un moment devant la gendarmerie squattée par des Roms. Ensuite, nous nous dispersons tranquillement. Certains d’entre nous rentrent en bus gratuit. Le chauffeur a vu passer la manif, il les accueille à bras ouverts.

On est content, c’était une chouette manif, vivement la prochaine.


Affiche15Décembre basse résolution

Manifestation « contre la traque des pauvres à Marseille et partout ! » samedi 15 décembre à 16H, porte d’Aix,vers le centre de rétention du canet

Marseille devient la ville où on veut plus te voir traîner, mais plutôt au travail et sous payé ! Plus belle la ville se « rentabilise » et se « sécurise » et c’est les pauvres qui ramassent, comme toujours !
Traque des vendeurs à la sauvette, des Roms, des Sans-papiers et leurs familles, des RSAstes, des Chômeurs, des locataires qui ne peuvent pas payer leurs loyers, militarisation des espaces publics Cet été, a la prison pour sans-papiers du Canet, tabassage, pressions, résistances et révoltes se sont succédés. À la rentrée, ce sont les Roms qui en ont pris pour leur grade.

Ils construisent une ville où les liens qu’il nous reste pour survivre par l’entraide et la débrouille sont passés au rouleau compresseur, où les pauvres sont parqués dans des ghettos, alors qu’on construit des ghettos pour riches à la Joliette, à St Charles ou aux Crottes.

Pour continuer à s’enrichir sur notre dos, l’État et les patrons nous divisent en nous montant les uns contre les autres, nous balançent quelques miettes, pour nous aider à oublier nos conditions de vie de plus en plus merdiques.

Nous ne voulons pas de nouvelles réformes, on aura que ce qu’on prendra !

Prenons tous les logements !

Empêchons toutes les expulsions !

Détruisons les centres de rétention et les prisons !

Collectif sans papier ni frontière.
luttedecras chez riseup.net

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