Une tribune pour les luttes

MNLA (Mouvement National de Libération de l’Azawad)

Déclaration du 13 février 2013

Le MNLA attire l’attention de la communauté internationale sur les multiples exactions commises dans les zones occupées par l’armée malienne.

Article mis en ligne le vendredi 15 février 2013

Communiqué N° 52 / Déclaration du MNLA

Mercredi, 13 Février 2013
Mouvement National de Libération de l’Azawad

°°°°°°°°°

Unité – Liberté - Justice

Déclaration

Le MNLA

1. Rappelle qu’il a été dès le départ un mouvement pacifique qui a œuvré pour le règlement politique de la question de l’Azawad par le dialogue, notamment à travers la correspondance adressée aux autorités maliennes en date du 05 Octobre 2011.

2. Demande l’ouverture immédiate de négociations avec l’État malien visant à fixer les conditions d’exercice de l’autorité, de l’administration et du développement de l’Azawad.

3. Demande à cet effet la désignation d’un négociateur neutre, internationalement reconnu, agréé par les deux parties.

4. déclare ne pas remettre en cause les frontières internationalement reconnues du Mali tout en rappelant clairement l’existence de l’Azawad en tant qu’entité ;

5. rappelle qu’à la veille de l’indépendance de la République Soudanaise, devenue République du Mali, c’est volontairement que les populations de l’Azawad ont adhéré à l’indépendance du Mali mais dans le respect de leur culture et de leur dignité.

6. Compte-tenu de leur engagement pour la paix, le MNLA demande la participation de la France, des Etats Unis d’Amérique (USA), des Nations-Unies, de l’Union européenne, de l’Union africaine et de l’Organisation de la Conférence Islamique comme observateurs aux négociations avec le Mali.

7. Réaffirme son attachement à la déclaration internationale des droits de l’Homme, à la Charte des Nations-Unies et au respect des libertés fondamentales.

8. Considérant la pauvreté, l’abandon et le mépris dans lesquels les populations de l’Azawad ont été toujours maintenues au sein du Mali, le MNLA demande :

a. La mise en place et le fonctionnement des services de santé (dispensaires et hôpitaux),

b. L’accès à l’eau potable et à l’électricité,

c. La satisfaction des besoins urgents de la population en matière d’alimentation,

d. La réouverture, le fonctionnement des établissements scolaires sur toute l’étendue du territoire de l’Azawad et la prise en charge des Etudiants en situation d’arrêt d’études,

e. Le MNLA dénonce les conditions de vie dégradantes des populations réfugiées et déplacées et demande la mise en place des conditions permettant leur retour rapide sur leurs sites respectifs.

9. Pour la mise en place de ces services de base dans l’Azawad, le MNLA demande la désignation d’un coordonnateur agréé par les deux parties, ainsi que l’établissement de procédures efficaces permettant d’assurer la transparence dans la gestion des fonds et d’éviter la corruption et le népotisme.

10. Le MNLA maintient son engagement à lutter contre le terrorisme et assume dès maintenant sa part de responsabilité dans ce combat en fonction de ses moyens.

11. Pour ne pas compromettre le processus de recherche de solution à la crise actuelle, le MNLA n’accepte aucune présence militaire malienne dans les zones sous son contrôle avant la fin des négociations. Le MNLA privilégie une solution politique à la question de l’Azawad.

12. Le MNLA attire l’attention de la communauté internationale sur les multiples exactions commises dans les zones occupées par l’armée malienne et appuie la demande de Human Rights Watch de mise en place d’une commission d’enquête internationale indépendante. Le MNLA demande aussi l’ouverture d’une enquête internationale indépendante pour faire la lumière sur tous les crimes commis par l’armée malienne de 1963 à nos jours sur les populations de l’Azawad.

13. Le MNLA nie toute responsabilité dans les évènements malheureux d’Aguelhoc en janvier 2012 et accepte la mise en place d’une commission d’enquête internationale destinée à établir les faits. Le MNLA est disposé à apporter sa contribution à la manifestation de la vérité.

Fait à Kidal le 11 Février 2013

Le Secrétaire Général,

Président du Conseil Transitoire de l’État de l’Azawad (CTEA)

Bilal AG ACHERIF

http://www.mnlamov.net/


Exaction maliennes, appels au meurtre et forces d’interposition onusienne

Unité – Liberté - Justice

Conseil Transitoire de l’État de l’Azawad

C.T.E.A

Communiqué de presse

http://www.mnlamov.net/

Prise de Ménaka

Dans le cadre de la lutte contre le terrorisme et les groupes de narcotrafiquants qui sévissent dans l’Azawad depuis plus de 10 ans, des unités militaires du Mouvement National de Libération de l’Azawad ont pris la ville de Ménaka pour assurer la sécurité des Azawadiens et empêcher que la ville ne devienne le refuge des groupes terroristes. Le MNLA a entrepris et réussi seul la sécurisation de Ménaka sans aucune aide ni soutien d’aucune force engagée dans la lutte contre le terrorisme.

Contrairement à la ville de Gao qui a essuyé hier une attaque terroriste en plein centre de la ville, les villes contrôlées par le MNLA n’ont enregistrées aucune présence terroriste, ce qui prouve bien que le MNLA est la seule force en présence sur le terrain susceptible de garantir efficacement la sécurité des citoyens et la lutte contre le terrorisme sur un territoire qu’il maitrise parfaitement pour peu qu’on lui en donne les moyens.

Exactions maliennes sur les civils Azawadiens

Comme rapporté et confirmé par les ONG de défense des droits de l’Homme, l’armée malienne s’est rendue coupable de graves violations des droits de l’homme. Il est aujourd’hui établi que l’armée malienne a sommairement exécuté des touaregs et des arabes, notamment à Sévaré, en raison de leur seule appartenance à une ethnie Azawadienne. Malgré l’indignation internationale face à ces exactions, l’armée malienne poursuit en toute impunité ses exactions contre des civils Azawadiens. Nous appelons la communauté internationale à exercer un contrôle sur les patrouilles de l’armée malienne qui continuent à se venger sur les civils Azawadiens.

A titre d’exemple, rien que pour le début de cette semaine, 15 Azawadiens ont été tués près du puits de LAKRAKAAR a 12 km à l’Est de Tinbouctou. Toujours à Tinbouctou, 5 Azawadiens sont actuellement bloquées dans leurs maisons et sont dans l’impossibilité de fuir la ville par crainte de sortir et de tomber sur l’Armée malienne qui patrouille dans la ville et tue les civils Azawadiens en collaboration avec les milices créées à cet effet. La liste des exactions ne cesse de s’allonger et on enregistre plusieurs cas similaire dans toutes les villes sous contrôle malien. Aussi, le MNLA rappelle qu’il n’envisage aucunement de collaborer avec l’armée malienne tant que celle-ci poursuit ses exactions sur les civils et tant qu’aucune ouverture de négociation politique n’intervient entre le MNLA et le gouvernement malien sous garantie internationale.

Appels publics au meurtre diffusés par la presse malienne

Dans son édition du 4 février, le quotidien malien «  L’expresse de Bamako » a publié la liste exhaustive des membres du MNLA à abattre. Cette publication reprise par la presse malienne en ligne, notamment maliweb.net, constitue un appel au meurtre qui n’a suscité aucune réaction des autorités maliennes signifiant par ce laxisme qu’ils autorisent en toute légalité la presse malienne à lancer des appels publics au meurtre. Nous attendons de la communauté internationale et des forces engagées dans la crise malienne qu’ils réagissent à ces appels au meurtre et qu’ils en tirent les conclusions qui s’imposent.


Forces d’interposition onusiennes

Le MNLA souscrit totalement à la mise en place d’une force d’interposition dans le cadre du déploiement d’une opération de maintien de la paix sous casques bleus afin de parer aux massacres collectifs qui se dessinent. A ce propos, le MNLA salue la déclaration du Conseiller spécial du Secrétaire général pour la prévention du génocide sur la situation au Mali qui engage tous les acteurs, y compris l’armée malienne, à se conformer au droit international humanitaire et au droit international des droits de l’homme. De ce point de vue, le MNLA n’a strictement rien à se reprocher.

Le MNLA rappelle qu’il est entièrement engagé dans la lutte contre le terrorisme et vient de prouver une nouvelle fois son efficacité dans la prise de Ménaka. Toutefois, le MNLA rappelle également que sa première préoccupation reste l’intérêt suprême de la population Azawadienne dont l’intégrité physique doit être garantie où qu’ils se trouvent. Par conséquent, le MNLA appelle l’ONU, le Conseil de sécurité ainsi que la France, présente sur le terrain, à garantir la sécurité et la protection des populations Azawadiennes soumise à la vengeance de l’armée malienne. Nous demandons le déploiement d’observateurs des droits de l’homme dans les villes déjà sous contrôle malien en attendant la mise en place d’une force d’interposition onusienne, seule possibilité de garantir la paix et la sécurité des civils en l’état actuel de la situation.

Ouagadougou, le 07 février 2013

Mossa Ag Attaher,

Chargé de communication du CTEA

Porte parole du MNLA

http://www.mnlamov.net/


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