Une tribune pour les luttes

Erratum et Additif

Erratum

La réunion de travail de ce jeudi 9 juin est à 20 h 30 et non à 19 h.

L’ordre du jour est inchangé, vous trouverez ci- dessous la proposition de rédaction de claude


Proposition de Claude pour la réunion de jeudi

Le texte d’Albert, proposé dans le cadre de la campagne d’adhésion de MB, a le mérite de nous obliger à nous arrêter de "faire" pour réfléchir à l’évolution des objectifs de MB, 5 ans après sa création.

Les initiateurs de ce projet ambitieux réagissaient à des constats peu satisfaisants quant à l’état du "mouvement social", que nous qualifierons de" gauche militante" :

1-Les partis et syndicats sont déconsidérés : la forme "parti" commence à dater un peu, le système pyramidal rappelle furieusement l’organisation en meute, et la propagande est réductrice. La forme syndicale, quand elle ne porte pas les mêmes tares, n’intègre ni les luttes des habitants des quartiers, ni les problématiques écologistes etc. Bref la défense des salariés, la lutte des exploités, la lutte des classes, oui, mais quid de la lutte contre la domination ou la défense des intérêts généraux de l’humanité ?

2-Les cercles de réflexions, la presse indépendante, les revues militantes, intellectuelles ou de recherche, les maisons d’édition alternatives font un travail énorme, mais peinent à rencontrer leur public...

3-Les radios libres sont étranglées dans le silence, les TV associatives sont tuées dans l’œuf.

4-Les collectifs informels, les mouvs un peu plus sympa, les associations ne permettent guère un travail d’approfondissement et ne sont guère en mesure de construire des outils dans la mesure où leur existence est souvent très éphémère.

5-Les militants les plus aguerris sont guettés par le découragement.

6-Les militants les plus jeunes sont dans le zapping ou la boulimie...

Pendant ce temps la souffrance sociale s’exaspère et le mouvement social dont on dit qu’il se cherche n’en finit pas de se trouver !

Alors "l’idée" MB prit forme et se concrétisa :
1) Une association généraliste qui couvre l’ensemble du "Politis". Devant la multiplication des assos et des orgas qui ne couvrent qu’un champ de la lutte contre les méfaits du capitalisme, nous avons choisi de nous poser là, de réfléchir et de travailler sérieusement.
2) Ni avant garde, ni spécialiste, une infrastructure au service du mouvement social
3) La forme médiathèque alternative : en prise directe sur le réel, offrant aux adhérents une bibliothèque, une journauxthèque et une vidéothèque pour le développement d’une réflexion, d’une pensée au service de l’action. Avant de construire la maison, il faut bien faire le soubassement. Et si le capitalisme ne manquera pas de produire ses fossoyeurs, il n’est peut-être pas superflu qu’ils soient instruits. Les thèmes tant ressassés de "Travail de mémoire" et "d’Université Populaire" doivent sortir de la rhétorique pour devenir de vrais enjeux militants. Surtout ce travail ne peut se faire sans débats contradictoires, dans un environnement réellement pluraliste. Les différents sectarismes obscurcissent notre vision du monde, notre appréhension du réel. Ici comme souvent le droit d’inventaire ne peut se concevoir sans recherche de la vérité. Si la vérité est révolutionnaire, le doute l’est aussi.

Cinq ans après, force est de constater que MB est toujours là et que son bilan n’est pas honteux, loin de là :
L’ambition de MB était et est toujours

-  Informations : "La Semaine", agenda militant et le local participent à la diffusion de l’information.

-  Réflexions : lieu offrant des possibilités de rencontres, d’échanges, de conférences-débats. Développement potentiel de la culture politique par la médiathèque. Nous pensons que nous devons travailler à la jonction entre le mouvement social et une pensée critique du système existant.

- Pluralisme : Rappelons que nous sommes ouverts à toutes les tendances du mouvement social dans les limites qui sont balisées par la charte de MB. Toutes les organisations du mouvement social, partis, mouvements plus ou moins politisés, syndicats, associations de défense ou d’opinion ont, à des titres divers, joué ce rôle « d’intellectuel collectif » qui a permis à des millions de gens en s’organisant de prendre conscience que ce monde devait changer. Aussi nous ne concevons pas le mouvement social comme un champ clos ou chaque lutte se satisferait d’elle même dans une vaine autarcie.

- Soutien aux petites structures et projets émergents : par le soutien logistique, lieu de réunions (location minima) etc.

Après 5 ans d’existence (dont 4 avec local), MB peut être fier à plus d’un titre de sa place sur la "scène" militante marseillaise. MB est reconnu et les "usagers" en témoignent : nous sommes utiles et notre disparition créerait un manque.

Cependant nous ne pouvons que constater :
- Un essoufflement, notre équipe étant de plus en plus réduite
- Un échec quant au développement de la dimension "Réflexion" : une bibliothèque qui végète et l’absence de temps de regroupement pour une réflexion fédérative sur les luttes et leur projection dans l’avenir.

Nous avons tous "le nez sur le guidon" et cet appel, après constat d’un "manque à penser" nos luttes, propose de se mettre au travail.

Les constats faits il y a 5 ans restent malheureusement actuels et ce que nous vivons dans l’après "victoire" du NON l’illustre : partis (de gauche ?) autistes, syndicats absents, militantEs essouffléEs face à une démocratie bafouée, une république bananière.

Par sa position pluraliste MB peut avoir un regard sur les différentes luttes et leur champ d’action :
- Lutte contre les guerres
- Lutte contre la répression
- Lutte pour la défense des étrangers et les sans-papiers
- Lutte pour l’environnement
- Lutte pour la défense des droits du peuple Palestinien (symbole de la lutte contre l’"impérialisme")
- Lutte syndicale
- Lutte contre les politiques "néo-colonialistes" (Afrique, dette FMI, Indigènes de la République).

Cette liste n’est pas exhaustive mais quel fondement commun ont-elles ? Lutter contre la dictature du Profit ? Lutter pour les libertés et les Droits de l’Homme ? Lutter pour un changement de système et lequel ? S’agit-il de repenser l’organisation des rapports humains : rapport au pouvoir etc...

Par quel angle aborder toutes ces questions et Mille Bâbords est-elle la structure pouvant initier la mise en place de groupe(s) de réflexion ? À SUIVRE...

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