La mort par asphyxie d’un sans-papier dans le fourgon qui le conduisait à l’avion est révélatrice de la violence des expulsions, même si toutes ne se terminent pas de façon aussi tragique. Les éventuels antécédents judiciaires de Monsieur Goradia, invoqués ici ou là, sont hors sujet. Nous savions que la prétendue suppression de la « double peine » sous Sarkozy était une mauvaise plaisanterie et qu’elle reste en vigueur sous la présidence de Hollande. Mais que l’on sache, la peine de mort n’a pas été légalement rétablie dans les trajets conduisant du centre de rétention à l’aéroport. La violence ordinaire des expulsions se manifeste contre les déboutés du droit d’asile, parents d’élèves, lycéens et enfants compris.
Ainsi Khatchik Kachatryan, lycéen …
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article47704
Ainsi la famille Topalli…
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article51271
Ainsi la famille Babayan…
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article51230
Ainsi la famille Manoukian…
http://www.educationsansfrontieres.org/spip.php?article51334
Expulser tue. Même si ce n’est pas toujours par asphyxie de l’expulsé, les reconduites à la frontière sont une violence qui tue l’avenir des lycéens, traumatise parents et enfants. Ne pas le reconnaître nuit gravement à la santé démocratique d’une société.