Caravane Basque.
Ils sont cinq assis autour de la petite table de l’ Equitable Café à Marseille. Dans la salle peu de monde sont venus voir la Caravane Bagoaz, celle des prisonniers basques qui font le tour des prisons où sont incarcérés les leurs. Emilie explique la voix comme un roulement de cailloux les raisons de leur venue.
Les familles viennent raconter le calvaire de leurs trajets réguliers du pays basque jusqu’aux prisons d’Espagne ou de France. Depuis le désarmement citoyen de l ‘ETA du mois d’avril, ils comprennent encore moins l’acharnement des autorités françaises et espagnoles. Zigor doit rendre visite à son frère Igon à Valence tandis que les deux fils de Josu Arkauz n’ont jamais connu leur père qu’autrement que dans un parloir. Zigor évoque sobrement les tortures de son frère à Villefranche sur Saône avant son énième transfert. « On ne peut pas lâcher nos proches » Mon second frère est incarcéré à Pontevedra en Galice. » 2000 kilomètres entres les deux. A croire que ce que craignent le plus les Etats, ce sont quand les basques sont ensemble. Il est de notoriété publique qu’une cohésion sans faille réunit les basques jusqu’aux élus de bord adverse.
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