Une tribune pour les luttes

8 Mars contre le patriarcat

Article mis en ligne le samedi 2 mars 2024

Année après année partout dans le monde, les inégalités liées au genre augmentent ainsi que les violences sexistes et les discriminations envers les femmes et les personnes LGBTI…

Année après année partout dans le monde, les masculinistes et leurs soutiens fascistes de la droite et de l’extrême droite gagnent du terrain et cherchent à détruire le peu de droits qu’il reste aux femmes et aux personnes LGBTI…

Et pourtant, année après année, les femmes sont de plus en plus nombreuses à dire non et à lutter contre le patriarcat sous toutes ses formes, au travail, au foyer, dans la rue, dans les lieux d’études, dans les espaces associatifs et militants…

Les derniers chiffres connus de l’INSEE sur les inégalités entre les hommes et les femmes sont alarmants : 24 % d’écarts de salaire, 75 % des travailleurs à temps partiel sont des travailleuses, explosion du travail non-rémunéré durant la période du COVID-19, départs à la retraite tardifs et diminution des pensions. Perdantes sur toute la ligne, le parcours de vie des femmes au travail, lorsqu’il n’est pas semé de violences sexistes et sexuelles, est l’objet d’une dégradation progressive de leurs conditions matérielles avec l’âge.

Les scandales de violences sexistes et sexuelles dans les lieux d’études et dans les espaces associatifs ne font l’objet d’aucune mesure de prévention et ne mènent à aucune prise de conscience des dirigeants de ces structures. Pire, les agresseurs sont le plus souvent protégés et confortés dans leurs positions dominantes, poussant les victimes et leurs soutiens à se taire ou à quitter ces institutions.

La réponse du gouvernement ? Plus de flics, plus de juges, plus de soutien aux « monstres sacrés » du cinéma, et le « réarmement démographique ». Quelques semaines après le vote de la loi sur l’immigration, Emmanuel Macron conjugue donc politique nataliste et politique raciste dans une trajectoire qui fait écho au programme du Rassemblement National.

Nous n’attendons rien de l’État, de son gouvernement, de sa police, de sa justice et de la ministre Aurore Bergé, plus occupée à décrédibiliser des structures de lutte contres les violences sexuelles, comme la CIIVISE, puis à enterrer leurs rapports qui dérangent, à réclamer la coupure des subventions des associations féministes, à rencontrer des personnalités transphobes… qu’à combattre le sexisme et les inégalités criantes de la société.

• La CNT exprime toute sa solidarité avec les femmes et les luttes féministes du monde entier, fruit de plus d’un siècle de mobilisation initié par Theresa Serber Malkiel et les mouvements féministes socialistes du début du XXᵉ siècle.

• La CNT exige l’égalité sociale réelle, la fin des discriminations liées au genre au travail comme dans toutes les sphères de la société et que cesse le refoulement de nos camarades exilées fuyant guerres, misère et dérèglement climatique.

• La CNT soutien les initiatives d’organisation des femmes sur leur lieu de travail et en dehors, sans patron, sans patronne, sans machiste et sans récupération par des mouvements réformistes cherchant le compromis quitte à laisser nos camarades sur le bord du chemin. Nous ne voulons pas d’aménagements du système patriarcal, nous voulons son abolition et, avec lui, la fin du capitalisme et du sexisme.

La CNT appelle à une journée de grève et de mobilisations le Vendredi 08 Mars 2024 pour la journée internationale des droits des femmes

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