Vitrolles le 24.06.06
Monsieur le Préfet,
Ce courrier pour vous dire notre stupéfaction, devant le traitement qui est réservé au jeune étudiant Tunisien Fahti TOUALBI.
Quel est le motif très grave semble il qui vous incite à refuser a ce jeune homme, l’autorisation de passer ses examens...
Quelle est la raison qui conduit votre autorité à s’appliquer avec autant de dureté et pour les citoyens et responsables associatifs que nous sommes, avec tout le respect que nous vous devons et que nous vous portons, avec aussi peu de discernement...
Dans cette affaire il n’est plus question de fermeté et d’application stricte de la loi, ... mais de simple esprit d’humanité et nous le croyons fermement, d’honnêteté, d’esprit de justice, de sentiments de respect pour un être humain ...
De plus, la manière dont vos hommes, représentants de l’ordre et de l’autorité publique, se comportent avec Fahti,
dépasse l’entendement et s’agrémente de relents nauséabonds...
Nous croyons qu’il est grand temps de revenir à la raison, et de prendre la décision qui s’impose, afin d’une part :
d’annuler l’incompréhensible décision d’expulser Fahti juste avant qu’il ne passe ses examens.
de rétablir le minimum de confiance entre votre institution , votre personne même, et les responsables associatifs qui par ailleurs sont amenés à avoir des collaborations avec vos services, dans le cadre des missions qui vous sont confiés par la nation.
d’en terminer une bonne fois pour toutes avec les violences tant physiques que verbales qui s’exercent sur les personnes en cours d’expulsion et qui sont à la fois un outrage à nos consciences et tout simplement , un manquement aux règles basiques du code de déontologie de la Police Nationale.
Convaincus, que votre sens de la justice est compatible avec les responsabilités qui sont les vôtres, nous vous demandons instamment de stopper en toute urgence la procédure d’expulsion de Fahti TOUALBI, afin d’affirmer que les valeurs qui sont le fondement même de notre République, persistent et ne sont pas bafouées en toute conscience.
Permettez nous, Monsieur le Préfet, d’avoir la faiblesse de croire que cela est encore possible ...et acceptez par avance nos remerciements et notre considération pour cet acte de courage et de responsabilité politique élémentaire.
Pour la Fédération du Mrap des Bdr
Le président :
Alain HUERTAS
06.70.32.01.85