Halte à la répression, Oui au dialogue !

Communiqué du collectif de Soutien

Le retrait du CPE a été obtenu après une mobilisation de la jeunesse, des salariés et de l’opinion publique contre un gouvernement sourd au dialogue et utilisant la répression comme réponse (multiples condamnations de lycéens, étudiants et de salariés assimilés à des délinquants).

Aujourd’hui ce même gouvernement fait croire qu’il engage un dialogue sur l’avenir de l’université, dialogue dont il exclut les organisations syndicales.

Il refuse même d’entendre des points de vue divergents lors des débats organisés dans les universités et n’hésite pas une fois de plus à faire usage de la répression en interpellant et en déférant 4 étudiants d’Aix en Provence et une étudiante à Marseille.

Chirac ayant refusé l’amnistie pour tous les inculpés du mouvement anti-CPE, les procès et les condamnations se sont multipliés pendant l’été et encore aujourd’hui. Parmi eux, le procès des 4 étudiants d’Aix du 15 septembre, et celui de l’étudiante de Marseille le 17 novembre.

En tant que responsables syndicaux, politiques, associatifs, élus de la nation et citoyens nous appelons à les soutenir et exigeons l’arrêt de toutes les poursuites engagées et l’amnistie pour tous ceux et toutes celles qui ont déjà été condamnés.

Premiers signataires :

Cavagnara Jean-Marc, Secrétaire Général, CFDT 13 — Chessa Mireille, Secrétaire Générale, CGT 13 — Beauquier Jean-Paul - Longo Jean-François, FSU 13 — Costes Michel, Secrétaire Départemental, Union Syndicale Solidaires 13 — Bernard Goudilière, Secrétaire Départemental, UNSA 13 — Hoareau Charles, Comité Chômeurs CGT 13 — Rouquier Tristan - Palomaros Adeline, Syndicat lycéen FIDL — Bernard Claire - Leopoldi Ben, Syndicat lycéen UNL 13 — Benjamin Toubiana, Président Unef Aix-Marseille — Xavier Pascal, Elu UNEF Université Paul Cézanne — Leila Claire Ichou, Sud Etudiants — Coppola Jean-Marc, 1er Secrétaire Fédéral - Celton Sophie, PCF 13 — Caselli Eugène - 1er Secrétaire Fédéral PS 13 — Samuel Josuah, LCR — Isabelle Bonnet, Lutte Ouvrière — BRET Robert, Sénateur Communiste — Fleur SKRIVAN, Conseillère Régionale PS — Jean Luc Bennahamias, Député Européen Verts — Lopez Olivier, Président UEC Aix-Marseille — Chloé Stevenson, LCR jeunes — Emilie Parente, responsable Jeunesse Communiste BDR — Rosmini Frédéric, Dirigeant Associatif — Thuet Nicole - Martin-Razi Judith, Collectif droits des femmes 13 — MelKrelouf Horiya, Présidente, MRAP — Casabona Rosy, Ras l’Front — Aillaud Renée, Mouvement de la Paix — Paul Daniel, Prêtre paroisse Belle de Mai — Vincent Pagano, Prêtre Ouvrier — Laure Magrone, Aix Solidarité — Edith Soboul (Secrétariat fédéral), Alternative Libertaire - Gérard ASCHIERI, Secrétaire Général FSU, Olivier BESANCENOT, LCR - José BOVE - Marie Josée KOTLICKI, Secrétaire Générale de l’UGICT CGT, Patricia FERNANDEZ, Mairesse de Port de Bouc - Michel VAXES, Député - Massilia Sound System, Annick COUPE, Porte-parole Union Syndicale Solidaires..

INFORMATION SUR LE PROCES DE MARSEILLE

Le mouvement contre la Loi sur l’Egalité des Chances à été massif dans la jeunesse et chez les travailleurs au point d’obtenir le retrait du CPE. La répression, elle aussi a été d’ampleur. En effet quand ce gouvernement est menacé, il punit, lorsqu’il est battu, il sanctionne et se venge. Cette violence institutionnelle avec son lot de manœuvres d’intimidations s’est vu généralisé tout au long du mouvement. Le 30 mars, après l’occupation à plusieurs milliers, de la gare St Charles, les étudiants de la Coordination Etudiante de Marseille décident de partir en manifestation. C’est la qu’Elodie ainsi que 18 autres de ses camarades (dont des enseignants) seront arrêtés sur la place Castellane par des policiers non-identifiable, choisissant au hasard sans motifs clairs si ce n’est celui de manifester. Après deux reports consécutifs, Elodie passera en procès le 17 novembre à 8h30 au TGI de Marseille.

INFORMATION SUR RESULTAT PROCES

En juin dernier, lors d’une manifestation dénonçant le débat « Université-Emploi » visant à privatiser le service public d’éducation, quatre étudiants de la fac de lettres ont été interpellés par un important contingent de CRS. Placés en garde à vue, ils sont passés en comparution immédiate le 9 juin dernier. Après deux reports, le jugement a été rendu au TGI d’Aix aujourd’hui à 14 heures. Le verdict est conforme au réquisitoire du Procureur de la République : 2 à 4 mois d’emprisonnement avec sursis ainsi que plusieurs milliers d’euros de dommages et intérêts.
Vendredi prochain au TGI de Marseille à 8h30, c’est au tour d’Elodie, étudiante arrêtée lors du mouvement contre le CPE, d’être jugée. Il est important de continuer le mouvement de mobilisation unitaire, entre les étudiants, les jeunes et les salariés.

Nous appelons donc à un rassemblement vendredi 17 novembre à 8h30 devant le TGI de Marseille.