Le Pen est absent du second tour de l’élection présidentielle : il serait naïf, voire irresponsable, de se satisfaire de cette absence. Le Front National est certes en baisse relative avec 11 % des voix (soit environ 4 millions de suffrages) mais ses idées ont contaminé l’ensemble de la vie politique française.
A tel point que les positions, déclarations, comportements du candidat de la droite « républicaine » sont devenus tellement semblables à ceux de Le Pen qu’il est permis parfois de se demander où réside encore la différence.
A force de chasser sur les terres du Front National, à force de vouloir se rallier à tout prix les électeurs du FN, Sarkozy s’est débarrassé de toutes les valeurs républicaines et démocratiques. Il fut un temps, pas si lointain, où la droite française, héritière de la résistance gaulliste, pouvait se déclarer antifasciste. Aujourd’hui, Sarkozy jette aux orties cet héritage.
Face à cette droite extrême, que nous n’appelons pas encore extrême-droite, le réseau Ras l’front appelle à la résistance : aucune concession, aucun compromis ne sont possibles avec la xénophobie, le racisme, l’exclusion, la chasse aux étrangers, l’expulsion d’enfants, le flicage généralisé, la répression de toute contestation.
Ras l’front attend, dans la perspective du second tour, l’engagement clair de Ségolène Royal d’abroger toutes les lois antisociales, xénophobes et liberticides prises pas les gouvernements précédents, particulièrement depuis 5 ans.
Pour appuyer cette exigence, la vigilance, la mobilisation active et permanente de tous les antifascistes est nécessaire : il en va de la démocratie et des libertés
Ras l’front, 22 avril 2007