Cela fait dix ans maintenant que la lutte contre la dissémination
d’organismes génétiquement modifiés en plein champ a commencé en
France. La détermination des militants n’a pas faibli, et leurs rangs
se sont vu renforcés : les Faucheurs Volontaires sont aujourd’hui plus
de 6 000. Malgré les menaces de lourdes amendes, voire de peines de
prison, ils se sont engagés à affronter un état de non-droit pour
exiger la justice et le respect de la volonté citoyenne, pour défendre
l’intérêt général et le bien commun.
Comme le précise la charte des Faucheurs Volontaires, dans l’état de
nécessité, face à l’invasion des OGM, ils ont fauché des plants
génétiquement modifiés comme dernier recours pour que la démocratie
reste une réalité. C’est l’impuissance politique et un Etat qui protège
des intérêts privés au détriment de l’intérêt général qui les ont fait
entrer en résistance pour refuser la fatalité. Car désobéir, « c’est
d’abord la défense des principes fondateurs de la démocratie : liberté,
égalité, fraternité » (J. Bové, G. Luneau, Pour la désobéissance
civique).
La culture d’OGM en plein champ est imposée en force par des lobbies,
sans débat démocratique, au mépris des risques sanitaires et
environnementaux, de la maîtrise par les paysans de leurs semences, et
du droit des peuples à se nourrir comme ils l’entendent. Les Faucheurs
Volontaires ont choisi d’agir de façon non violente, à visage découvert
et en plein jour, pour répondre à la violence des semenciers face à la
vie, et pour encourager une prise de conscience.
Des tribunaux (Versaille et Orléans) ont déjà reconnu et inscrit cet
état de nécessité dans leurs délibérations, mais d’autres ont
sanctionné sévèrement : José Bové et Jean-Emile Sanchez sont condamnés
à des peines de prison ferme, d’autres récidivistes devraient eux aussi
être sanctionnés de la même façon, Monique Burnichon se voit saisir des
sommes conséquentes sur son salaire, Gilles Lemaire verra dans les
prochains mois son appartement vendu aux enchères. Et la liste pourrait
s’allonger.
Les Faucheurs Volontaires ont choisi un mode d’action collectif pour
alerter sur le danger des OGM. Et c’est justement cette dynamique
collective qui fait leur force : si l’Etat a souvent choisi les
individus qu’il poursuit, les Faucheurs Volontaires ont redoublé
d’imagination pour faire valoir leur cohésion : comparants volontaires
devant les tribunaux ou auto-dénonciation après des actions. Restons
aujourd’hui solidaires pour soutenir les militants inquiétés.
Face à la répression financière, et pour permettre à ceux, nombreux,
qui soutiennent les actions anti-OGM sans y participer directement, de
s’impliquer concrètement, l’association Sans Gène a été créée. Son
objet est de récolter des fonds pour soutenir les personnes inquiétées
suite à des actions citoyennes visant à alerter la population face aux
risques des OGM en plein champ et aux intérêts privés de quelques
multinationales.
Les dons réalisés au profit de cette association sont déductibles à 66
% de votre revenu imposable (dans la mesure où ils en représentent
moins de 20 %).
Envoyez votre participation à Sans Gène, 10 bis rue du Colonel Driant,
31400 Toulouse.
Coordonnées bancaires
RIB : 42559 0021 41020002203 80
IBAN : FR76 4255 9000 2141 0200 0220 380
BIC : CCOPFRPPXXX
Merci de faire suivre cet appel le plus largement possible.
Sans Gène, pour soutenir les militants, a besoin de votre solidarité.
Sans Gène Association
CASC - 10 bis rue du Colonel Driant
31400 Toulouse
Vos commentaires
# Le 20 septembre 2007 à 11:30, par quent1 b Evreux En réponse à : Appel à soutien financier pour les faucheurs volontaires condamnés
http://www.cyberacteurs.org
COMMENT AGIR ?
> Sur le site
Cette cyber @ction est signable en ligne
http://www.cyberacteurs.org/actions/lettre.php?id=160
> Par courrier électronique
C’EST FACILE : A VOUS DE SUIVRE LES 6 ETAPES SUIVANTES :