Fin octobre va se dérouler un « Grenelle de l’environnement ». L’ensemble des mouvements écologistes, des syndicats, des associations qu’ils participent ou non à ce Grenelle, se montrent méfiants vis-à-vis d’une politique où l’effet d’annonce remplace des choix clairs et responsables.

La majorité gouvernementale actuelle, sous le couvert du laisser faire néolibéral, s’est engagée dans le tout nucléaire, le tout autoroute, le tout incinérateur, le développement des OGM. Un moratoire dans ces 4 domaines serait la seule façon responsable d’ouvrir le débat. Il doit en être de même pour la suppression annoncées de 240 gares de fret en France.

La région provençale est écologiquement sinistrée : record national de pollution sur plusieurs zones, mitage du territoire galopant, effets dévastateurs du tourisme de masse, pression foncière énorme mettant en péril l’agriculture, littoral bétonné et surpeuplé, espaces naturels sacrifiés, urbanisme anarchique, sur-consommation énergétique, hausse exponentielle du trafic routier, manque d’infrastructures ferroviaires et inter-modales, absence de planification pour un éco-développement du territoire…

Or, des alternatives existent : la maîtrise publique et citoyenne de l’énergie et de l’eau et des biens communs de l’Humanité, le développement des énergies renouvelables, le chemin de fer, les centres de tri sélectif et de valorisation des déchets, l’agriculture de paysanne, de proximité et biologique…

Les choix écologiques sont fondés sur l’urgence de la limite des ressources naturelles, de la prise en compte de la complexité des enjeux, de la transparence démocratique, du contrôle citoyen, de la primauté du lien social dans les échanges économiques, d’une meilleure répartition des richesses entre tous les peuples du monde notamment ceux du Sud.

Répondre aux crises climatique, énergétique, environnementale et sanitaire, étroitement liées à l’urgence sociale et démocratique, nécessite une rupture avec notre mode de production et de consommation d’autant plus que la population mondiale continue de s’accroître.

Il nous appartient à nous, citoyens, militants locaux associatifs, syndicaux, politiques de réaffirmer les enjeux des crises à venir et les pistes de solutions incontournables que nous défendons à court, moyen et long terme pour peser sur les choix politiques à venir et informer les citoyens.

Nous appelons à un large rassemblement des citoyens, des écologistes, des syndicats et des associations… à agir localement et globalement pour notre planète.

Un grand forum citoyen régional sera organisé le samedi 13 octobre 2007 à Marseille. Citoyens, Associations, syndicats, partis politiques, sont invités à venir confronter leurs réflexions, leurs propositions pour faire face à la crise écologique.

Contact : Sébastien Barles (Agir pour l’environnement)
s.barles chez no-log.org