Une tribune pour les luttes

Grève de la faim et de la soif aux centres de rétention du Mesnil-Amelot et de Vincennes (suite)

Appel SôS à mobilisation / "Nous sommes allés aujourd’hui leur présenter nos voeux ! "

Article mis en ligne le mercredi 2 janvier 2008

Mercredi 2 janvier 2008

SôS (soutien aux sans papiers)

COMMUNIQUE DES SANS-PAPIERS EN LUTTE

APPEL A MOBILISATION !

Ce mercredi 2 janvier, Nous, Sans-papiers du Mesnil-Amelot, nous poursuivons la grève de la faim.

Nous nous sommes fait arrêter pour certains lors de démarches au commissariat, pour d’autres lors de démarches administratives, pour beaucoup lors de rafles anti-immigrés. Nous refusons d’être traités comme des sous-hommes et appelons l’ensemble des gens qui pensent encore que nous sommes des êtres humains à dire "Stop" à cette politique raciste.

Les évènements de ces derniers jours montrent que l’état de droit s’arrête aux portes des centres de détention. Les violences policières et les restrictions dans l’accès aux soins sont notre lot quotidien dans l’attente de notre expulsion. Les droits élémentaires de l’homme nous sont déniés : liberté d’expression, de communication, de réunion et d’association.

Lors de ses voeux, le président de la République a étalé son habituelle compassion en oubliant comme d’habitude les sans-papiers qui ne demandent qu’une chose : pouvoir travailler paisiblement en ayant les mêmes droits que les autres habitants de ce pays.

Nous, sans-papiers du Mesnil-Amelot appelons dès aujourd’hui à occuper les abords de tous les CRA en France et en Europe. Pour ce, nous demandons à l’ensemble de nos soutiens de SE RENDRE TOUS LES JOURS A 15H DEVANT TOUS LES CENTRES DE RETENTION ADMINISTRATIVE DE FRANCE ET D’EUROPE AFIN D EXIGER LA FERMETURE IMMEDIATE DE TOUS LES CENTRES DE RETENTION EN FRANCE ET EN EUROPE ET L’ARRET IMMEDIAT DE TOUTES LES EXPULSIONS.

Pour connaître la réalité de notre situation, appelez-nous à l’intéreur des CRA aux cabines téléphoniques dont les numéros sont :

Mesnil-Amelot 01 49 47 49 53 ou 01 49 47 02 40 ou 01 49 47 02 50

Vincennes 01 45 18 59 70 ou 01 45 18 02 50 ou 01 45 18 12 40

A vous de rentrer en contact avec tous les autres centres.

Apportez-nous des cartes téléphoniques, des cigarettes et du soutien.

L’association SôS soutien ô sans-papiers entend être un outil au service des sans-papiers enfermés afin qu’ils puissent faire entendre leur voix. SôS soutien ô sans-papiers appelle à la poursuite de la mobilisation au centre de Vincennes et dans tous les autres centres de rétention en France et en Europe. La lutte continue.

Fermeture immédiate des centres de rétention

Des papiers pour tous Libre-circulation, libre-installation

Arrêt immédiat de toutes les expulsions

Abou 0660151065 Rodolphe 0698703349

sos.soutienosanspapiers chez yahoo.com

Yann 0686622364 Solange 0662172098


1er janvier 2008

Communiqué RESF

CRA : NOUS SOMMES ALLÉS AUJOURD’HUI LEUR PRÉSENTER NOS VOEUX

Cet après-midi, de 16 heures à 19h. devant le CRA de Vincennes, une délégation d’artistes dont Josiane Balasko, Valérie Lang, Charles Berling, d’autres personnalités et élus, des dizaines de membres des collectifs RESF de Joinville, de la région parisienne, et de toute la France, on tenu un rassemblement et une conférence de presse en solidarité avec les retenus sans papiers de Vincennes et d’ailleurs.

Voir sur le site de RESF :

www.educationsansfrontieres.org/

- la vidéo, ambiance du rassemblement et des échanges avec les "retenus"

- le communiqué de RESF

ON IRA AUJOURD’HUI LEUR PRÉSENTER NOS VOEUX

Bonne année à toutes et tous. En 2008 comme en 2007, on continue le combat pour la régularisation des jeunes majeurs sans papiers scolarisés et des parents sans papiers d’enfants scolarisés.

Mais on continue aussi la lutte contre toutes les indignités engendrées par la chasse à l’étranger menée par M. Hortefeux à la poursuite de son cauchemar chimérique et brutal de 25 000 expulsions en 2007, 26 000 en 2008, 28 000 en 2009. C’est beau comme du Stakhanov ! Parmi ces indignités, l’enfermement sans jugement des sans papiers dans des prisons administratives (CRA). Depuis plus d’une semaine, d’abord au Mesnil-Amelot puis à Vincennes, des sans papiers ont entamé une grève de la faim et refusent de regagner leur cellule. Chaque nuit des incidents ont lieu. Brutalités policières, déplacements des « meneurs », accélération des expulsions, le gouvernement ne ménage pas ses efforts pour étrangler le mouvement.

Le 1er janvier, à 16 heures, une délégation d’artistes, d’élus, de militants de la cause des sans papiers et donc des droits de l’Homme et de militants RESF se rendra devant la prison administrative pour étrangers de Vincennes pour assurer de sa solidarité les sans papiers retenus et leur dire que des pans entiers de la population de ce pays ne se reconnaissent pas dans la politique imbécile et démagogique de ce gouvernement en matière d’immigration. Nous leur présenterons nos vœux de bonheur pour 2008, et, pour commencer notre exigence qu’ils soient libérés immédiatement et rapidement régularisés.

Rendez-vous : 15 h 45 devant la station Joinville du RER A (direction Boissy Saint-Léger pour ceux qui viennent de Paris)

Conférence de presse avec Josiane Balasko et Valérie Lang
mardi 1er janvier 2008.


Rassemblement devant les centres de rétention administrative de Vincennes

Source le Parisien

Près de 80 militants et sympathisants de RESF et des personnalités comme Josiane Balasko ou Charles Berling ont manifesté mardi devant les centres de rétention administrative (CRA) de Paris-Vincennes pour dénoncer la situation imposée aux sans-papiers.

Les manifestants, parmi lesquels l’actrice Josiane Balasko, l’acteur Charles Berling, Valérie Lang (fille de Jack Lang) ou encore le cinéaste Laurent Cantet, se sont rassemblés peu après 16H00 et jusqu’à plus de 18H00 devant les deux centres, scandant des slogans comme "arrêt des rafles", "arrêt des expulsions", "fermeture des centre de rétention", "liberté pour tous les sans-papiers".

La manifestation a pour objectif "d’attirer l’attention sur ce qui se passe à l’intérieur" des centres, "qui n’est pas sans rapport avec la course aux 25.000 expulsions" (objectif fixé par les autorités pour 2007, ndlr), a déclaré Pablo Krasnopolsky, du Réseau éducation sans frontières (RESF).

Il a notamment dénoncé la "promiscuité" due au surpeuplement des centres, où "la situation reste tendue" selon lui.

Il s’agit aussi d’"attirer l’attention sur la directive de la honte", a-t-il déclaré, faisant référence à une directive européenne qui doit être étudiée en janvier et qui prévoit de porter la durée de rétention administrative à 18 mois.

"On est là pour montrer qu’en France il y a des citoyens qui n’ont pas envie que les étrangers soient traités comme ça", a affirmé Josiane Balasko, avant d’obtenir l’autorisation de se rendre à l’intérieur du centre pour rendre visite à un des porte-parole des retenus, Kinuabi Nvovi, d’origine angolaise, compositeur-chanteur en France depuis 20 ans, arrêté le 11 décembre. "On va essayé de s’occuper de lui", a dit Mme Balasko.

Par ailleurs, un médecin généraliste du Val-de-Marne, à qui il n’avait pas été permis de rentrer lundi, à titre personnel, dans le centre, au prétexte qu’il était médecin, a pu rencontrer mardi, grâce selon lui à Josiane Balasko un retenu tunisien malade, en rétention depuis le 14 décembre.

Les manifestants étaient maintenus à distance par un cordon d’une trentaine de gendarmes.

Un mouvement de protestation contre les conditions de rétention a commencé la semaine dernière au centre du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) et s’est propagé aux deux CRA de Vincennes le week-end dernier. La nuit de la Saint-Sylvestre s’y est toutefois passée dans le calme.

Selon RESF, une "journée européenne de mobilisation contre les centres de rétention" est prévue le 19 janvier.

Les manifestants, parmi lesquels l’actrice Josiane Balasko, l’acteur Charles Berling, Valérie Lang (fille de Jack Lang) ou encore le cinéaste Laurent Cantet, se sont rassemblés peu après 16H00 et jusqu’à plus de 18H00 devant les deux centres, scandant des (Patrick Hertzog - AFP)
mardi 1er janvier 2008.


30 décembre 2007

Le 9eme collectif appelle à la libération
des sans-papiers à Mesnil Amelot et Vincennes.

Le 9eme collectif s’inquiète par rapport a l’état de santé
des grèvistes de la soif et de la faim à Mesnil Amelot et Vincennes

- 

Depuis trois jours, les sans-papiers ont entamé un grève de la faim au
centre de rétention de Vincennes. Ils étaient trente-quatre jusqu’à
aujourd’hui et sont désormais plus d’une cinquantaine, déterminés à
lutter contre la politique du chiffre et des expulsions.

Hier soir, ils ont été brutalisés et forcés de rentrer dans le centre
par les CRS, après avoir été inutilement comptés plusieurs fois dans la
soirée.

Leurs affiches qui portaient les slogans « Non a la politique du chiffre
 », « Egalite des droits », « Des papiers pour tous » ont été déchirées.
Plusieurs sans-papiers ont été bléssés, l’un a une jambe mal en point et
a été isolé.

En cette fin d’année, les préfets ont reçu le message d’accélérer les
rafles pour atteindre le chiffre de 25000 expulsion fixé par le
ministère de Hortefeux.

En conséquence, les sans-papiers à Mesnil Amelot, à Vincennes, et dans
tous les centres de rétention, ont été arrétés lors de démarches
administratives dans les préfectures, les commissariats, devant des
consulats, à leur travail, devant les écoles, dans la rue et le métro,
et même ces derniers jours une personne en partance pour le Mali dans un
aéroport.

Aujourd’hui, le 9ème Collectif a rendu visite aux sans-papiers en grève
de la faim au CRA de Vincennes, et se déclarent solidaires. Ils
appellent à l’arrêt des rafles et des expulsions, de la politique du
chiffre, et à la fermeture des centres de rétentions.

NON A LA POLITIQUE DES QUOTAS

NON A LA CHASSE A L’ETRANGER

REGULARISEZ MAINTENANT !

9ème Collectif des Sans-Papiers

9eme_collectif chez no-log.org

http://9emecollectif.net


Abdou libéré par le TGI de paris

Abou le prof de math sénégalais qui avait entamé une grève de la faim
au CRA du Mesnil-Amelot puis parce que considéré comme un meneur avait été
transféré au CRA de Vincennes, où commence aussi une grève de la faim, est
libre.

Le juge des libertés et de la détention du TGI de Paris a considéré que la
procédure de transfert entre le mesnil-amelot et vincennes comme irrégulière.


Samedi 29 décembre 2007

Grève de la faim au CRA de Vincennes/14h/35bis

Soutien à Abou

UNE GREVE DE LA FAIM DEMARRE AU CENTRE DE RETENTION DE VINCENNES

COMMUNIQUE DE L’ASSOCIATION : SôS - SOUTIEN AUX SANS PAPIERS

Abou est donc en grève de la faim pour dénoncer les méthodes indignes, du gouvernement français :

- Le détournement de l’objet de la convocation par les flics ,( ou préfectures), reste une flagrance. Abou a été arrêté alors qu’il se rendait à une convocation au commissariat d’Orléans.

- Comme aux pires heures de notre histoire : on dénonce, on vient au domicile au petit matin, on rafle, on convoque pour arrêter sur listes de la préfecture, on va chercher les enfants dans les écoles, on liste et inculpe les hébergeants ou soutiens, on criminalise la solidarité.

- La politique du chiffre, et les conditions de rétention des Centres de Rétention Sont intolérables. Quelque soit le CRA, Abou mènera sa lutte pour la fermeture des centres de rétention, et contre la politique utilitariste de l’immigration.

ABOU passe aujourd’hui, samedi à 14h au T.G.I. de Paris , au 35 bis.

Nous serons là pour soutenir la lutte de ABOU et de TOUS LES RETENUS DANS LES C.R.A.

- Fermeture de tous les centres de rétention

- Papiers pour tous

SôS - SOUTIEN AUX SANS PAPIERS

Contacts Pour ce dossier : 06 98 70 33 49 ou 06 62 17 20 98


URGENCE APPEL AU SECOURS !

jeudi 27 décembre 2007

Ce jeudi 27 décembre, Nous, Sans-papiers du Mesnil-Amelot, nous déclarons en grève de la faim.

Le chiffre de 25 000 expulsés devant être atteint pour le 01 janvier 2008, la police expulse tout le monde et n’importe qui !

Nous nous sommes fait arrêter pour certains lors de démarches au commissariat, pour d’autres lors de démarches administratives, pour beaucoup lors de rafles anti-immigrés. Nous refusons d’être traités comme des sous-hommes et appelons l’ensemble des gens qui pensent encore que nous sommes des êtres humains à dire "Stop" à cette politique raciste. Nous ne sommes pas des militants politiques venus foutre le bordel chez vous mais bel et bien des travailleurs désireux de vivre dignement.

Moi, Abou N’Dianor, mes compagnons d’infortune, Nabil, Paul et tous les autres vous demandons, d’exprimer votre désaccord avec la politique d’Apartheid de votre pays.

Appelez-nous à l’intéreur du centre de rétention au cabines téléphoniques dont les numéros sont : 01 49 47 49 53 ou 01 49 47 02 40 ou 01 49 47 02 50 pour connaître la réalité de notre situation.

Apportez-nous des cartes téléphoniques, des cigarettes et du soutien.

Fermeture immédiate des centres de rétention

Des papiers pour tous

Libre-circulation, libre-installation

Arrêt immédiat de toutes les expulsions

0698703349

SôS - SOUTIEN AUX SANS PAPIERS


Vendredi 28 décembre 2007

Les trois "meneurs" mouvement de grève de la faim,ne sont plus au Mesnil Amelot. Ils ont été séparés.

L’un deux, Abou, est à Vincennes et comparait demain au 35 bis à la Cité à
14h.

Tel du CRA de Vincennes :

01 43 96 02 68

01 96 59 39

01 45 18 08 20 ou 02 50

Soyons nombreux à le soutenir à 14h ; les représailles ne se font pas
attendre dans les centres de rétention !

Un rassemblement à venir sera organisé devant le centre de rétention.


Le Mondedu 28 décembre 2007

IMMIGRATION NOMBRE DES 120 SANS-PAPIERS RETENUS AU MESNIL-AMELOT (SEINE-ET-MARNE) SONT EN GRÈVE DE LA FAIM

Des étrangers d’un centre de rétention établissent un cahier de doléances

" NON à l’arbitraire ", " non à l’humiliation ", " la France : pays des droits de l’homme ", " l’immigration enrichit "... Ces slogans ne sont pas brandis par des collectifs de soutien aux sans-papiers, mais par des sans-papiers eux-mêmes. Depuis le 20 décembre, les étrangers en rétention au Centre du Mesnil-Amelot (Seine-et-Marne) arborent ces messages pour manifester leur désaccord face à des " conditions d’arrestation et de rétention indignes " qui " humilient les hommes " et " déchirent des familles entières ".

Cette action a franchi, jeudi 27 décembre, une nouvelle étape : sur les quelque 120 personnes placées dans ce centre de rétention situé près de l’aéroport de Roissy, ils n’étaient plus qu’une quarantaine, selon la direction du centre - une quinzaine selon les protestataires - à se présenter au réfectoire, tous les autres ayant entamé une grève de la faim.

" UN PIÈGE "

" Nous voulons être entendus ", expliquait Abou N’Dianor, porte-parole du mouvement, joint par téléphone dans l’après-midi, juste avant que l’administration décide de le transférer dans un autre centre. " "Lorsqu’un mouvement de protestation se déclenche, les étrangers leaders sont changés de centre pour casser le groupe ", explique le Comité intermouvement auprès des évacués (Cimade).

Il y a une semaine, M. N’Dianor, Sénégalais âgé de 37 ans, a entrepris, avec quatre de ses compagnons, de recueillir les témoignages de chacun des retenus. Ils en ont tiré une liste de vingt-quatre doléances qu’ils ont remise au chef de centre.

Manque d’hygiène dans les sanitaires, sentiment d’être " traités comme du bétail ", " fouilles humiliantes ", " femmes choquées d’être enfermées " : sur deux pages, les 120 retenus du Mesnil-Amelot livrent leur détresse en style télégraphique. Ils ont adressé un courrier aux consuls des 33 pays dont ils sont originaires pour leur demander d’avoir plus de vigilance dans la délivrance des laissez-passer. Sans ce " sésame ", l’administration française ne peut éloigner un étranger.

" Il n’est pas anormal que tous les retenus ne se soient pas présentés au réfectoire ", déclarait, jeudi soir, Francis Vuibert, secrétaire général de la préfecture, affirmant qu’" aucun ne s’était jusqu’alors déclaré gréviste de la faim ". " Il n’y a rien d’illégitime à ce que des personnes dans cette situation expriment des revendications, précisait M. Vuibert. Mais si certaines doléances sont de la compétence du chef de centre, d’autres dépassent même les compétences de la préfecture : ainsi la régularisation en rétention ne correspond à aucun texte applicable en l’état actuel. " " Le placement en rétention, insistait-il, se fait au terme d’une procédure qui a été jugée régulière. "

Au cours de la semaine écoulée, sur cinq personnes sorties du centre pour être expulsées, trois, qui ont refusé d’embarquer, ont été libérées par le juge pénal. Selon Didier Inowlocki, permanent de la Cimade au Mesnil-Amelot, ces trois cas " donnent raison aux retenus ". " Il est rare de voir une telle solidarité entre retenus, souligne M. Inowlocki. Ils se sentent témoins de toutes les situations existantes dans le centre. "

" Sont retenus ici pour être expulsés des étrangers malades, des personnes dont le pays est en guerre, des parents dont les enfants sont à l’extérieur, des hommes et des femmes insérés socialement depuis treize, dix-neuf et même vingt-deux ans ", témoigne M. N’Dianor. Débouté d’une demande de régularisation, ce Sénégalais, enseignant en mathématiques dans une société privée de soutien scolaire, a été arrêté le 15 décembre, alors qu’il avait passé six années en France.

M. N’Dianor regrette d’avoir été " trop honnête ". " J’ai déposé un dossier de régularisation, témoigne-t-il. Je ne leur ai rien caché, je leur ai transmis mon passeport, mes fiches de paie, d’impôts, le nom des enfants qui avec mon aide ont réussi leur bac... Car, comme tout le monde, je travaille et paie des impôts. J’ai été débouté. Et alors que je n’avais pas encore été convoqué devant le tribunal administratif pour mon recours, le commissariat de police m’a convoqué pour réexamen de mon dossier. Mais c’était un piège : j’ai été arrêté. " " Nous ne sommes pas que des chiffres ", résume un des slogans arborés sur les chemises des retenus. Allusion aux 25 000 éloignements réclamés par Nicolas Sarkozy et Brice Hortefeux pour 2007.

Laetitia Van Eeckhout

© Le Monde

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