Le MRAP exprime son indignation devant l’attitude de l’Assemblée Nationale qui , hier 22 mai, dans le cadre du projet de loi sur la réforme des Institutions, est restée sourde aux amendements de la Gauche et du Nouveau Centre visant à accorder le droit de vote aux étrangers des pays tiers. L’exigence du droit de vote et d’éligibilité pour les résidents extracommunautoaires est une revendication de justice, d’équité et de dignité de très longue date, déjà examinée favorablement dans le passé par l’Assemblée Nationale et soutenue par une large partie de l’opinion publique.
Pour le MRAP, cette mesure est discriminatoire dans la mesure où ce rejet des étrangers ayant établi leur résidence à long terme en France détonne au regard du droit de vote dont bénéficient ces mêmes étrangers dans de nombreux autres pays de l’Union Européenne. IL constitue une discrimination civique injustifiable,à la veille de la présidence française de l’Union européenne.
La majorité gouvernementale signe là son obstination à refuser de reconnaître le résident extracommunautaire comme un sujet de droit et de dignité en lieu et place d’un immigré « jetable » et corvéable à merci.
Le MRAP attend de l’ensemble des parlementaires attachés à l’équité dans la citoyenneté à faire de cette exigence, essentielle à la modernisation de notre vie démocratique, une condition Sine qua non du vote, à la majorité des 3/5èmes des suffrages exprimés, de la réforme de la Constitution.
Paris, le 23 mai 2008
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Secrétariat de Direction
Mouvement contre le Racisme et pour l’Amitié entre les Peuples
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