Marseille le 2 août 2012
Le Collectif Solidarité avec les Rroms est à nouveau révolté par la situation scandaleuse faite aux Rroms à Marseille par Messieurs J.-C. GAUDIN, maire de Marseille, et Hugues PARANT, Préfet de Région.
Très tôt le matin du 1er août, des familles avec des enfants en bas âge ont du quitter l’UHU, celui-ci ne pouvant plus assurer leur accueil dans la journée, comme l’a expliqué à la presse le Dr Michel Bourgat adjoint en charge de la lutte contre l’exclusion !
Jetées sur le trottoir par plus de 30°, elles avaient comme seule revendication de réintégrer dans la journée leur chambre dans l’UHU, comme elles pouvaient le faire auparavant.
Le directeur de l’UHU et la Ville, à travers le SAMU social, ont proposé de les transporter dans deux accueils de jour. Propositions qui se sont avérées mensongères : le centre Béthanie du Secours Catholique était fermé ce jour, l’accueil Marceau n’a pas l’agrément pour accueillir des enfants !
Autre scandale, les familles hébergées toute la journée jusqu’à présent à l’UHU ont rejoint sur le trottoir d’autres dizaines de Rroms qui s’abritent, depuis trois mois, sous quelques tentes installées sur les trottoirs voisins. La mairie a d’ailleurs demandé au tribunal leur expulsion, sans solution alternative d’hébergement.
Dans l’après-midi, des forces de police ont repoussé violemment les Rroms qui s’opposaient pacifiquement devant l’UHU à la sortie d’un véhicule, leur « opposant le droit au travail » du personnel à leur droit à l’hébergement d’urgence.
Cette situation démontre une fois de plus l’absence de volonté des pouvoirs publics de traiter humainement un problème qu’ils connaissent très bien depuis des mois, voire des années. De son côté le ministre de l’intérieur vient de réaffirmer à l’égard des Rroms une position identique à celle du précédent gouvernement : « Démantèlement des campements Roms chaque fois qu’il y a une décision de justice. »
Le collectif exige à nouveau que les pouvoirs publics, qui seuls ont l’autorité et les moyens de répondre aux situations d’urgence dans lesquelles sont les Roms et d’autres personnes sans abri dans notre département, prennent toutes leurs responsabilités.
Le collectif tient à souligner que la question de l’hébergement d’urgence doit être traitée dans le respect des conventions européennes et de l’article L. 345-2-2 du code de l’action sociale et des familles qui prévoit que « toute personne sans abri en situation de détresse médicale, psychique et sociale a accès, à tout moment, à un dispositif d’hébergement d’urgence… »
Voir également les photos et la revue de presse concernant cet événement sur l’article de Mille Bâbords 21226