Ce lundi 30 août 2010 à 13h30 Hervé GEORGES, maraîcher en gironde, membre de la Confédération paysanne a été entendu à huis clos par le Procureur de la République pour refus de prélèvement d’ADN et d’inclusion dans le FNAEG. Refuser de s’y soumettre peut être puni d’une peine allant jusqu’à un an d’emprisonnement et 15 000 euros d’amende.
Hervé était convoqué pour une « Comparution sur reconnaissance préalable de culpabilité » (CRPC) qui consiste à proposer au prévenu une peine inférieure à celle encourue en échange de la reconnaissance de sa culpabilité.
La Confédération Paysanne félicite Hervé d’avoir refusé la proposition du procureur d’une condamnation à 300 euros et soutient sa demande de relaxe. Ce « marchandage », symbole d’une justice rapide, loin du procès public, a pour objectif de museler les militants et de confisquer le débat de fond sur la pertinence du FNAEG. Il enclenche de plus un processus de « délit continu » car un prélèvement est à nouveau ordonné, suivi d’un nouveau refus, d’une nouvelle peine...
Hervé Georges, citoyen lanceur d’alerte avait participé à la neutralisation du silo de maïs génétiquement modifié Mon 810 à Lugos (interdit de culture par la suite). Il ne s’agissait aucunement d’un acte de délinquance mais bien d’une action de défense de l’agriculture paysanne et biologique, c’est-à-dire une action collective des Faucheurs Volontaires réalisée au grand jour et revendiquée par les participants.
Nous serons à nouveau nombreux aux cotés de notre camarade pour témoigner de notre solidarité et soutenir son acte de résistance politique à la tentative de fichage généralisé le 14 octobre 2010 à la 5ème chambre correctionnelle du tribunal de Bordeaux.
Contact :
Michel David, secrétaire national : 06 30 87 21 13
Josie Riffaud, membre du Comité National de la CPN et de la commission OGM : 06 13 10 52 91