Lors de sa réunion du 27 octobre 2010, le conseil municipal de Marignane a validé la convention signée par le maire avec l’Adimad
( Regroupement d’ anciens membres de l’OAS et de nostalgiques de l’Algérie Française).
_ Le conseil s’est prononcé
(2 voix contre, Mmes Azan et Gargami, et 4 abstentions) en faveur de la remise en place de la stèle d’hommage
« aux combattants tombés pour que vive l’Algérie Française », à l’emplacement qu’elle occupait jusqu’au 18 novembre 2008
à l’intérieur du cimetière Saint-Laurent Imbert de Marignane.
La lutte des associations et organisations républicaines, dont le Mrap, se sont toujours opposé à son installation.
En 2008, la condamnation de la ville de Marignane sur plainte de Jean-François Gavoury, fils du commissaire central d’Alger
assassiné par l’OAS et président de l’ANPROMEVO (Association nationale pour la protection de la mémoire des victimes de l’OAS )
avaient contraint la ville au retrait de la stèle.
Le Mrap13 n’accepte pas la remise en place de la stèle et tient à rappeler que de 1961 à 1962, l’Organisation Armée Secrète (OAS)
a tenté, les armes à la main, de s’opposer à la politique qui menait l’Algérie à l’indépendance. Au nom de l’Algérie française,
l’OAS a assassiné plus de 2 200 personnes Français et Algériens, civils et militaires.
Nous dénonçons dans cette convention, la collusion des élu-e-s de l’UMP avec l’extrême droite et nous appelons
l’ensemble des forces de progrès et de défense des droits de l’Homme à se réunir pour décider ensemble d’une action
à mener à Marignane contre la stèle de la honte.
Pour le Mrap 13
Marseille le 29 octobre 2010