« Ces journalistes n’ont pas pris les armes. Ils ont simplement utilisé leur plume. »
L’avocat d’Abuzar Al Amin
A l’occasion de la journée internationale de la liberté de la presse le 3 mai, Amnesty met en lumière le cas d’un prisonnier d’opinion soudanais, Abuzar Al Amin. Ce journaliste et rédacteur en chef adjoint du journal d’opposition « Rai Al Shaab », a été condamné le 14 juillet 2010 par un tribunal de Khartoum à cinq ans d’emprisonnement pour atteinte à l’ordre constitutionnel et diffusion de fausses informations, au titre des articles 50 et 66 du Code pénal de 1991.
Au Soudan, les journalistes sont réduits au silence, en particulier lorsqu’ils tentent de communiquer des informations sur les droits fondamentaux. En 2010, le Service national de la sûreté et du renseignement a réintroduit la censure avant publication, des agents de sécurité étant envoyés dans les locaux des journaux pour supprimer les articles consacrés à des sujets dont le traitement est interdit.
Suite à la publication d’un article analysant les résultats de l’élection présidentielle qui s’est tenue au Soudan en avril 2010, Abuzar Al Amin, rédacteur en chef adjoint du journal Rai Al Shaab, a été arrêté le 15 mai 2010 par le Service national de la sûreté et du renseignement (SNSR).
Il a été arrêté en même temps que quatre de ses collègues parmi lesquels : Ashraf Abdelaziz, rédacteur, Al Tahir Abu Jawhara, responsable des informations liées à la politique et Nagi Dahab, l’administrateur du journal.
Vous pouvez apporter votre appui à Abuzar Al Amin en signant la pétition en ligne demandant sa libération inconditionnelle :