Procès de christine le mercredi 13 février 2013
Publié le 5 février
http://rebellyon.info/proces-de-christine-le-mercredi-13.html
Christine est incarcérée depuis début novembre à la Maison d’Arrêt de la Talaudière (Saint-Étienne). Elle y purge plusieurs peines écopées ces dernières années suite à de multiples insoumissions à l’autorité de différentes institutions (flics, administration pénitentiaire, institution psychiatrique,...).
Le mercredi 19 décembre elle était convoquée au TGI de Lyon. L’audience n’a pas eu lieu ce jour-là et pour cause les gendarmes avaient refusé de l’extraire de la Talaudière prétextant qu’elle rechignait à se laisser menotter. L’audience a donc été reporté au mercredi 13 févier 2013. Elle comparaîtra donc ce jour là pour répondre de 7 chefs d’inculpations (dont notamment : refus du prélèvement ADN, outrage, rébellion et évasion de garde à vue).
Soyons donc nombreux pour soutenir Christine le mercredi 13 févier à 13h30 au Tribunal de Grande Instance de Lyon (67 rue Servient).
Pour plus d’infos, lire ici l’article paru au moment de ce procès : Nouvelle incarcération de Christine et procès le 19 décembre à Lyon
P.-S.
Pour lui écrire : Christine RIBAILLY, écrou N°35561, MAF, BP 540, 42350 La Talaudière cedex
http://rebellyon.info/Proces-de-Chr...
Procès de Christine reporté
Une trentaine de personnes étaient présentes dans la salle pour soutenir Christine, principalement des éleveuses et des bergères mais aussi quelques lyonnaises.
Par contre, Christine n’était pas présente.
Et pour cause, ayant refusé qu’on lui passe les menottes pour son transport entre la maison d’arrêt de la Talaudière et le TGI de Lyon, elle a finalement été ramenée dans sa cellule.
Le procès a été reporté au 13 février prochain.
Nouvelle incarcération de Christine et procès le 19 décembre 2012 à Lyon
Publié le 13 décembre
http://rebellyon.info/Nouvelle-incarceration-de.html
Suite à une altercation avec les matons en se rendant à un parloir à la taule de Corbas, Christine passe devant le tribunal correctionnel de Lyon (TGI) le mercredi 19 décembre à 14h. Elle y comparaît notamment pour refus de prélèvement ADN, outrage, rébellion et évasion de garde à vue.
Le 8 novembre, elle se rendait à la Maison d’arrêt de Corbas pour rendre visite à un proche incarcéré. A l’entrée, elle passe sous le portique détecteur de métaux qui ne détecte rien, mais les matons lui demandent pourtant d’enlever sa veste. Elle refuse, considérant que « les familles n’ont pas à se déshabiller sur ordre, il suffit qu’on ne fasse pas sonner le portique ! ». La direction arrive et approuve la démarche de ses matons. Christine continue de contester cette mesure. Trois gendarmes sont alors appelés à la rescousse et l’embarquent pour outrage. Elle ne les suit pas volontiers : rébellion. Elle est alors placée en garde à vue. Là, la porte de sa cellule ferme mal. Elle en sort. Quand les flics reviennent quelques heures après, elle n’est pas partie bien loin, elle fume une cigarette sur le parvis : évasion. Le lendemain elle est escortée par le GIGN en taule pour y purger une vieille peine et y attendre aussi le procès du 19 décembre.
Ce n’est pas la première fois que Christine est poursuivie pour avoir dénoncé les conditions dans lesquelles se déroulent l’accès aux parloirs pour les familles : fouilles arbitraires, délais d’attente avant et après les parloirs, salles d’attente exiguës pour de nombreuses familles, parloirs reportés voire annulés après souvent des heures de route pour s’y rendre... Pour les proches de détenus aussi la prison est synonyme d’humiliations et d’arbitraire. Autant de raisons d’ouvrir sa gueule, et autant de raisons pour l’Administration Pénitentiaire de jouer la carte du chantage en faisant sauter les permis de visite ou en envoyant les flics lorsque ce chantage ne fonctionne plus.
Christine est donc aujourd’hui incarcérée à la Maison d’Arrêt de la Talaudière à St Étienne. Elle y purge plusieurs peines de prison ferme accumulées ces dernières années suite à de multiples insoumissions à l’autorité de différentes institutions (flics, administration pénitentiaire, institution psychiatrique,...). Institutions qui, jour après jour, s’attellent à défendre les frontières de la paix sociale en broyant ceux qui s’aventureraient hors de celles-ci.
Parce que le rapport dans le lequel Christine se débat n’est pas un rapport individuel entre elle et les institutions mais bien un rapport social fait d’exploitation et de domination que nous subissons tous quotidiennement. Parce que ces même institutions mettent tout en place pour nous maintenir divisés et isolés . Parce que, dans un tribunal ou dans une taule, un peu de solidarité peut redonner du courage ou appuyer un rapport de force trop souvent en notre défaveur.
Soyons nombreux à soutenir Christine face à la justice et l’isolement carcéral.
Pour lui écrire : Christine RIBAILLY, écrou N°35561, MA de St Étienne, rue de la sauvagère, BP 540, 42350 La Talaudière cedex
Suite à la mobilisation à Lyon contre la loi Loppsi 2, Christine est passée devant la cour d’appel de Lyon mardi 22 mars 2011 à 13h30. Condamnée à trois mois de prison ferme en comparution immédiate, elle comparaissait pour refus de prélèvement ADN, refus de prise d’empreintes digitales et rébellion. Le jugement a été mis en délibéré jusqu’au mardi 17 mai 2011 à 13h30.
« Je m’appelle Christine
Le 16 décembre [2010], au début de la mobilisation contre la LOPPSI 2, un campement se met en place à Lyon sur la célèbre place Bellecour (le Punishment Park des manif’ pour les retraites). Deux fourgons, une tente, un brasero, des pancartes. Les municipaux et les nationaux qui passent dans la soirée nous laissent nous installer.
Mais à 6h du mat’, un RG vient se renseigner. On est clairs : non seulement on ne part pas mais en plus on attend des copains et copines pour tracter dans la matinée et on espère l’arrivée d’autres camions toute la journée.
Les flics arrivent alors de plus en plus nombreux, appellent les pompiers pour éteindre le brasero sécurisé, embarquent en fourrière et convoquent tout le monde (6 personnes) au commissariat pour audition.
Je résiste un peu plus que mes potes, c’est la garde à vue pour rébellion. Puis s’ajoutent dégradation (coups de pieds dans les murs du comico) et refus de fichage (dons d’ADN, de photo et d’empreintes digitales).
Comparution immédiate 48h plus tard : 3 mois ferme sans mandat de dépôt. Ce n’est pas assez pour le proc’ qui avait réclamé 4 mois avec mandat. Il fait donc appel.
J’étais convoquée à la cour d’appel de Lyon (qui a très mauvaise réputation) vendredi 11 février à partir de 13h30.
Le 11 février, on était une trentaine (et un RG) avec table de presse contre la LOPPSI au rendez-vous.
Mais les magistrats étaient en grève et ça a été reporté au 22 mars Dans un dernier coup de provocation, j’ai promis au juge qu’on serait au moins aussi nombreux puisque c’est une bonne date pour lancer un mouvement qui dure... Voulez-vous m’aider à ne pas lui avoir menti ? Merci ».
Publié le 7 avril 2011
Nous venons d’apprendre que Christine vient d’être incarcérée à St-Étienne.
Convoquée à la gendarmerie pour l’un de ses jugements - écopée pour insoumission à l’autorité - elle a refusé le suivi psy qui était demandé et après avoir passé une journée en HP elle a été transférée à la maison d’arrêt de St Etienne sur décision du tribunal de Valence.
Ainsi, dans notre chère République, comme au bon vieux temps de l’URSS de Brejnev, si vous êtes réfractaire à l’autorité, on ne vous laisse comme choix que : « LA CAMISOLE OU LE GOULAG ».
C’est à croire que quelles que soient ses formes politiques, l’appareil d’État retrouve toujours ses instincts primaires.
Christine est une femme LIBRE, bergère habituée à vivre au grand air. Sur Avignon, nous la voyons participer à tous les combats, à toutes les luttes . Elle aime « trop » la liberté pour supporter toute forme d’enfermement. Aussi nous craignons pour elle car nous savons que l’incarcération lui sera particulièrement insupportable. Aussi, en l’enfermant, le pouvoir sait ce qu’il fait, il cherche à détruire un individu particulièrement libre et réfractaire à toutes formes d’autorité.
En lutte contre le puçage électronique !
http://rebellyon.info/En-lutte-contre-le-pucage.html
Publié le 20 avril 2011
Trois documents émanant du collectif « Faut Pas pucer » : appel à refuser les puces électroniques, déclaration collective d’éleveurs en lutte contre le puçage et prises de positions individuelles d’éleveurs.
- Pour une campagne de refus des puces électroniques, dans l’élevage et ailleurs
Prises de position sur le refus de pucer les animaux
Déclaration collective d’éleveurs qui refusent le marquage électronique des animaux
Pour une campagne de refus des puces électroniques, dans l’élevage et ailleurs
Ces jours-ci, plusieurs éleveurs du Sud-Ouest de l’État français déclarent publiquement leur refus d’installer les nouvelles boucles d’identification électronique à l’oreille de leurs chèvres et de leurs brebis. Le groupe Faut pas pucer se déclare totalement solidaire de leur démarche et appelle les autres éleveurs à se soustraire aussi à l’obligation légale de « pucer » les animaux [1].
Ceux qui manifesteront ainsi leur désaccord avec la loi doivent s’attendre à des représailles financières baisse des primes qui constituent une part importante de leurs revenus et peut-être judiciaires procès, s’ils persistent. Ils auront donc besoin de soutien, matériel, moral et politique. Le plus grand service à leur rendre est d’ores-et-déjà de susciter, partout où cela semble possible, des débats sur les ravages de l’informatique dans la société, le travail, la vie personnelle. Par débats, nous entendons aussi bien la mise en discussion publique que le refus ferme des multiples contraintes bureaucratiques qui s’incarnent dans des dispositifs de « haute technologie » (ici des puces RFID, là des logiciels, ailleurs des bornes biométriques...).
Dans notre bulletin de l’hiver 2011, « Les robots rêvent-ils de moutons électriques ? », nous disions : « Un troupeau équipé de puces électroniques, c’est un troupeau qui sera géré par ordinateur. Or on ne devient pas berger ou éleveur pour travailler derrière un écran, ni pour suivre les procédures standard concoctées par de prétendus experts. Du moins, si l’on pense qu’un élevage, ce n’est pas une usine à viande destinée à produire toujours plus et plus vite.
Ce problème ne concerne pas uniquement les éleveurs : un peu partout sur les lieux de travail, dans les écoles, les hôpitaux on automatise pour gérer la masse au détriment du soin et de l’attention. Dans des maternités, on équipe les nouveaux-nés de bracelets électroniques dotés de ces mêmes puces ; dans certains établissements scolaires, les élèves munis de leur carte sans contact sont bipés à l’entrée et à la sortie le logiciel de « vie scolaire » envoyant automatiquement des alertes aux parents pas sms.
De ces innovations, qui visent à « faire moderne » et à réaliser des gains de productivité, les activités sortent appauvries, dénaturées. Et ceux qui les exercent sont plus étroitement contrôlés, leurs compétences dénigrées. Jusqu’au jour où l’on se retrouve à dire au client / à l’élève / à l’administré / au patient / à la brebis (rayez la mention inutile) : je suis désolé mais l’ordinateur ne veut pas. À cela nous répondons : je suis désolé, mais je ne veux pas l’ordinateur. »
À cela nous ajoutons aujourd’hui : désolés, mais nous ne voulons pas de la traçabilité de tout et de tous comme remède aux pathologies d’une organisation sociale démesurée. Nous rejetons la production de masse, qu’il s’agisse de nourriture ou des multiples faux besoins que le capitalisme industriel a créés. S’il est impossible de garantir que la nourriture produite sur le marché mondial ne soit pas du poison, c’est le marché mondial qu’il faut remettre en cause et non les quelques pratiques agricoles qui restent jusqu’ici étrangères à la logique industrielle. S’il paraît impossible d’avoir confiance dans ce que produisent quelque 900 000 agriculteurs (un peu plus de 3% de la population active en France), nous ne pensons pas qu’il faille contrôler plus étroitement ces 3%, mais plutôt qu’une société où si peu de gens s’occupent de produire la nourriture à commencer par la leur ne tient pas debout. Et qu’elle appelle une remise en question radicale.
Bien sûr, il est délicat de transgresser les règlementations édictées par des bureaucraties dont nous sommes profondément dépendants, d’un point de vue matériel. Mais c’est également cette question de la dépendance qui nous intéresse, dans l’affaire du « puçage » : en Occident de nos jours, nous sommes tous des assistés, du patron de PME au bénéficiaire du RSA, de l’agriculteur au cadre dynamique, du fonctionnaire à l’artiste subventionné. Que l’on soit drogué au travail ou pas, notre mode de vie, basé sur la monétarisation de tout, les télécommunications à haut débit, l’énergie illimitée et l’État omniprésent, est en lui-même une forme d’assistanat généralisé.
Nous ne voyons pas quelle dignité et quelle liberté sont compatibles avec cela. À l’heure où la catastrophe nucléaire en cours illustre la folie du développement industriel, nous pensons qu’il est important de rejeter avec toute la fermeté possible l’embrigadement électronique et le gouvernement des experts.
Nous encourageons toutes les personnes qui se sentent concernées par ce rejet à diffuser largement cet appel, ainsi que les déclarations d’éleveurs refusant de pucer leurs bêtes. Les personnes qui s’engagent dans une telle démarche ne doivent pas rester seules face à l’administration et aux risques qu’elles encourent. Le refus de pucer implique l’organisation d’une solidarité, et d’abord d’une solidarité de proximité, entre éleveurs et avec d’autres personnes de leur voisinage. Au-delà de ce niveau local, c’est la dynamique nationale de cette campagne qui indiquera l’opportunité, et le moment, pour les refuseurs, de se rencontrer afin d’élaborer des perspectives de lutte plus précises.
Avril 2011, Le groupe Faut pas pucer (correspondance : Le Batz, 81 140 St-Michel-de-Vax, ou fautpaspucer(at)laposte.net)
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