Pourquoi le 8 mai ?
Parce que le 8 mai 1945 alors que la France républicaine fêtait la
victoire contre le nazisme, à Sétif et Guelma, l’armée française
massacrait les Algériens. Parce que ce massacre n’est pas un accident de
l’histoire coloniale, il fut précédé et suivi d’autres massacres tous
aussi scandaleux et inacceptables : Madagascar en 1947, Cameroun 1958-62,
Thiaroye 1944 (Sénégal)... Parce que nous souhaitons faire de cette date
le symbole du joug colonial tel qu’il s’est exercé au nom de la
république.
Enfants des colonies ou des anciennes colonies, immigrés ou enfants
d’immigrés, on nous percevait hier comme des « sauvageons »
inassimilables, aujourd’hui comme les nouvelles classes dangereuses. Nous
serions, dans la théorie criminelle du « choc des civilisations », les
agents de la barbarie moderne. On nous appelle « casseurs », « femmes
soumises », « violeurs », « voileurs », « lapidateurs », « parents
démissionnaires »...
La réalité : Un nouvel « indigénat » est en train de naître en France :
Discrimination à l’embauche, au logement, aux loisirs ...
Contrôles au faciès et violences policières.
Abandon des vieux travailleurs immigrés
Exclusion de l’école publique des élèves portant le foulard.
Rapport Benisti visant à réprimer l’usage des langues maternelles comme
aux colonies.
Loi du 23 Février 2005 imposant aux professeurs d’histoire de glorifier
la colonisation.
Réfugiés, sans papiers et autres sans droit sont réprimés par la
République.
Diabolisation par les médias de masse des populations vivant dans les
banlieues (entre autres l’affaire Marie Léoni du RER D...).