Mercredi 25 juin 2014, des intermittent-es et précaires en lutte, en soutien aux grévistes du Festival de Marseille, ont bloqué l’accès à la salle du spectacle qui devait avoir lieu au Klap (Maison pour la danse) à Marseille.
Cette action a inévitablement provoqué des incompréhensions et des tensions, mais après différents types d’action depuis le début de la mobilisation et au vu du positionnement du gouvernement, il a été décidé de durcir la contestation.
Les jeunes danseur-euses, dont une partie venait de Colombie, avaient préparé un manifeste en soutien à la lutte actuelle des intermittent-es. Ils ont alors décidé de « danser ce manifeste » dans le hall au cours duquel chacun-e d’entre eux-elles prenait la parole. On a pu entendre par exemple : « qu’est-ce qu’une société sans culture, sans éducation et sans santé ? ».
À l’issue du manifeste, de nombreux échanges entre artistes, public et intermittent-es et précaires ont eu lieu. Les discussions se sont conclues par des remerciements mutuels.
Pour tout le monde, cette action a été douloureuse. C’est toujours un crève-cœur de priver des artistes et un public d’un spectacle qui a demandé un très long travail et faire ainsi taire une expression artistique pour devoir faire entendre nos revendications.
L’urgence d’un changement nous mène donc à appeler la mobilisation de toutes et tous :
· contre l’agrément du projet de convention d’assurance chômage qui réduit les droits des chômeur-euses et par là même de tou-te-s les salarié-es.
· contre les choix budgétaires qui fragilisent la culture, la fonction publique et les services publics.
· contre le pacte de responsabilité et ses 50 milliards d’économies qui réduisent les moyens nécessaires à l’action publique et la protection sociale.
26 juin 2014
Assemblée des intermittent-es et précaires Marseille