Une tribune pour les luttes

L’intersyndicale RTM CGT, UGICT/CGT, CFDT, FO, SUD Solidaires, SL, UNSA et CFTC s’adresse directement à la population, aux usagers, aux contribuables aux citoyens.

Les raisons de la grève des Traminots de la Régie des Transports de Marseille

Article mis en ligne le dimanche 30 octobre 2005

le 21 octobre 2005, les traminots ont distribué aux usagers plusieurs milliers d’exemplaires d’un journal de 4 pages.

En voici ci dessous la reproduction.


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En nous adressant directement aux usagers de la RTM, aux contribuables de la Communauté urbaine, nous voulons éviter toutes les interprétations plus ou moins malveillantes.Y compris celles de notre Direction allant jusqu’à désinformer sur de prétendus paiements de jours de grève !

NOUS sommes en grève aujourd’hui parce que la Communauté Urbaine de Marseille, présidée par Monsieur Jean-Claude Gaudin veut privatiser l’exploitation du tramway. Ce faisant, il porte atteinte au service public.
Si nous laissons faire, à terme, la RTM sera privatisée à 100%.
Dans l’intérêt des usagers, de Marseille et des Marseillais, ainsi que des traminots, nous tenons au service public de transport urbain comme à la prunelle de nos yeux. C’est la raison de notre grève.
Monsieur Gaudin ne le dit pas ouvertement. II cherche de nombreux subterfuges pour noyer le poisson. Ce qui rend ce dossier d’une opacité peu commune.

Des organisations syndicales sont unies... contre ce début de privatisation !
Les organisations syndicales CGT, UGICT-CGT, CFDT, FO, SUD, UNSA, SL, CFTC sont unies contre cette privatisation rampante de la RTM.
Toutes les catégories sont présentes, conscientes de ce danger bien réel que pourrait soulever cette mesure prétendument « limitée ».

Des modifications d’une portée considérable...
Nous vous proposons de revenir sur les principaux événements de ce dossier : le 24 mars dernier, la Communauté Urbaine de Marseille votait deux rapports qui portaient notamment :
- sur le principe d’une délégation de service public pour l’exploitation du tramway.
- sur la modification du Règlement Intérieur de la RTM. Par cette modification, Jean-Claude Gaudin et ses amis de l’UMP « sortaient » l’activité tramway des missions de la RTM... Est-il nécessaire de revenir sur les objectifs politiques poursuivis par ces deux rapports ?

Une volonté politique...
La volonté d’évincer la RTM est évidente, les arguments pour tenter de justifier ce choix ont tous été battus en brèche dans les jours qui ont suivi.

Les premiers mensonges...
La Banque Européenne d’Investissements et ses pseudo contraintes ou encore l’obligation de respecter le Règlement Européen ont constitué les premiers mensonges.

Préserver l’unicité de la Régie...
La gestion unique du réseau est reconnue indispensable pour préserver un service de qualité et économiquement viable à terme. L’action des traminots n’a d’autres objectifs que de défendre le service public. Nous ne sommes pas dans une grève ordinaire. Nous appelons les Marseillaises et les Marseillais à soutenir cette lutte. Nous avons des intérêts communs sur ce dossier.
La remarquable manifestation du samedi 15 octobre, les différents soutiens que nous avons reçus, démontrent que pas seulement les personnels sont mobilisés.

Une grève citoyenne
La démarche unitaire des organisations syndicales de la RTM montre le chemin à suivre. Nous sommes dans une action citoyenne et non pas dans une grève égoïstement corporatiste.
Ensemble, tous ensemble ! La RTM doit rester Une et Indivisible !


Editorial


Légitime défense !

Depuis le 24 mars 2O05, les traminots sont en état de légitime défense.
Cette date rappelle l’agression de toute une corporation perpétrée par MM. Gaudin et Muselier qui ont fait voter le principe d’une Délégation de Service Public (DSP) pour l’exploitation du tramway.
Cette manoeuvre pour l’éviction de la RTM a été possible par la modification du
Règlement Intérieur lors de la même séance. En tentant de justifier la mise à l’écart
de la Régie par des arguments fallacieux, les élus de la majorité UMP de la
Communauté urbaine de Marseille ont commencé à se discréditer.
Aujourd’hui, ils portent la responsabilité de cette grève qui perturbe la vie des
Marseillais.
Ils tentent de rejeter cette responsabilité sur les traminots mais leur refus de
débattre et de négocier est significatif, d’une volonté politique intransigeante.
Ni leurs arguments, ni leurs choix justifient un tel mépris pour les usagers.
En refusant, de débattre ils portent atteinte à l’avenir du service public de
transport à Marseille.
Oui, cette grève relève bien de la légitime défense !
L’action unie des traminots avec leurs organisations syndicales :
CGT, UGICT/CGT, CFDT, FO, SUD Solidaires,SL, UNSA et CFTC
montre que l’action engagée par le personnel s’effectue en pleine responsabilité.
Nous souhaitons le développement et la modernisation du service public de transport en commun à Marseille.


Page 2


CONNEX empocherait le PACTOLE !

L’alliance avec Connex va coûter très cher à l’entreprise publique.
Le groupe privé demande des contreparties évaluées à 850 OOO euros par an pendant huit ans. Dès lors, la RTM versera, au total, 6,8 millions d’euros (44,6 millions de francs) à Connex et devra partager les recettes du tramway avec la compagnie privée.

La RTM, mise en compétition par sa propre autorité organisatrice, la communauté urbaine Marseille Provence Métropole, a été obligée de s’allier avec un groupe privé pour répondre à la Délégation de Service Public (DSP) sur le tramway (d’une durée de 8 ans), décidée en mars par Jean-Claude Gaudin et sa majorité UMP.
Les traminots, en grève depuis 20 jours, ainsi que des cadres de haut niveau de la
Régie (ils sont 70 au total et viennent pour certains du privé ) savent que l’entreprise
publique est tout à fait capable de gérer le nouveau tramway.

Un accord basé sur la proposition de Connex

Quel est le contenu de l’accord signé entre Connex et RTM ?
Connex monnaie au prix fort sa participation et ses ambitions dépassent largement « l’aide » qu’elle est supposée apporter sur le seul tramway, En voici le détail.

  • Organisation et moyens proposés par Connex :
    Le détachement de trois cadres : un responsable exploitation/ressources humaines, chargé de l’organisation et de l’optimisation de la production. Un responsable marketing/commercial tramway chargé de la prévision des recettes du trafic, du marketing et de l’action commerciale tramway avec l’équipe RTM. Le troisième cadre sera le responsable de la comptabilité et du contrôle de gestion et sera chargé du compte rendu de la DSP Tramway à la Communauté urbaine. La RTM juge que l’organisation proposée « correspond bien à notre vision du partage des responsabilités. »
  • Autres prestations proposées :
    Pour le tramway :
    ensemble des prestations d’assistance du groupe Connex, y compris
    celles qui demandent un travail spécifique des équipes de spécialistes du siège.
    Pour le reste de la RTM (bus et métro) :
    Ensemble des prestations d’assistance du groupe Connex. Les interventions qui
    demandent un travail spécifique des équipes de spécialistes du siège seront facturées à la RTM.
  • Contreparties financières demandées :
    Par année d’exploitation (sur 8 ans), Connex demande à la RTM 300 000 euros
    pour ses trois cadres détachés. Ce qui fait 100000 euros annuels par cadre. Cela
    représente, sur 8 ans, 2,4 millions pour trois salaires à la charge de la RTM.

300 000 euros par an d’assistance technique !
Connex demande aussi 300 000 euros par an pour son assistance technique et 250
000 euros pour la marge et les aléas. On arrive à un total de 850 000 euros de
contreparties financières par an. Le coût pour la RTM de l’alliance avec Connex,
pour 8 ans, se chiffre à 6,8 millions d’euros (44,6 millions de francs). Dans son commentaire la direction de la RTM juge la prestation personnel « relativement
peu chère » et l’assistance technique (qui représente 2% du chiffre d’affaires de la
RTM), « peu élevée. » Elle précise que « la marge et les aléas sont égaux à 5% des
recettes du trafic à partager à parité entre RTM et Connex. »
Quant au partage des risques, la lecture de l’accord Connex / RTM révèle que c’est
bien la RTM qui prendra le maximum de risques, notamment sur les dépenses, Connex supportant principalement le risque sur les recettes ( voir chapitres suivants).
Un risque qui sera limité puisqu’il s’agit d’un tramway neuf et d’un mode de
transports très attractif.


QUI SONT LES PRENEURS "D’OTAGES" ?

La pression médiatique est forte. Les traminots et leurs syndicats « prendraient les
Marseillais en otage ».

Rétablissons les faits.

« Les Marseillais se ruinent ». « Les Marseillais s’épuisent ». « Les traminots et leurs organisations syndicales prennent les habitants en otage »...pouvez-vous lire ou entendre chaque jour, depuis le début de notre grève.
Facile.

Mais quelle est la réalité ?
Pour nous, il est clair qu’on se trompe « d’ennemis ».
La campagne médiatique de la Communauté urbaine de Marseille (MPM) via son
président Jean-Claude Gaudin est tout sauf honnête.

Ainsi, qui, depuis huit mois, refuse le dialogue ?
Même après 17 jours de grève, qui refuse le dialogue sur la mise en place de la délégation de service public (DSP), sur
l’exploitation du futur tramway ?
De plus, lorsque le maire de Marseille président de la communauté urbaine de Marseille se retranche derrière l’Union européenne pour justifier sa DSP, il faut rappeler que celle ci n’est nullement obligatoire, ni conseillée par la Banque européenne d’investissements (BEI).
Le comité d’entreprise soutenu par l’ensemble des organisations syndicales (et même la CFE-CGC) a, d’ailleurs, déposé un recours auprès du tribunal administratif.
Responsable : la majorité UMP de Marseille Provence Métropole, la communauté
urbaine.

Qui veut sournoisement privatiser, par petit morceau, la RTM ?
Responsable : MPM qui se complaît dans son mensonge en réitérant que « la RTM ne serait pas privatisée »...
Alors pourquoi faire appel à un opérateur privé pour gérer le tramway ? De plus, la
communauté urbaine ajoute, lors d’une conférence de presse qu’à terme, la DSP serait un point d’appui pour privatiser l’ensemble du réseau.

Qui fait la sourde oreille face aux plaintes des usagers, commerçants et autres
contribuables ?

Responsable : La majorité UMP de Marseille Provence Métropole, la communauté
urbaine !

Qui vous cache que le financement des travaux du tramway (850 millions d’euros)
sera imputé à la seule charge des contribuables alors que la future société privée
n’investira pas un centime d’euro ?

Responsable : La majorité UMP de Marseille Provence Métropole, la communauté urbaine !

A l’évidence, les seuls responsables de ce conflit, de cette « prise d’otages » reste Marseille Provence Métropole, la communauté urbaine.
Et sa majorité UMP.


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TOUT CE QUE L’ON VOUS CACHE !

La présentation au Conseil communautaire du 1O octobre 20O5 du rapport d’observations définitives de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de MPM appelle de notre part un certain nombre de remarques et interrogations.

- La RTM coûte cher à Marseille Provence Métropole

FAUX

La Ville de Marseille s’était engagée à assurer, le moment venu, le renouvellement des matériels de transports, bus et métro. En 2001, cet engagement s’élevait à environ 200 M €.
Lors du transfert de la compétence transport à la Communauté urbaine Marseille Provence Métropole, cet engagement s’est mystérieusement volatilisé.
Le désengagement de MPM a conduit la RTM à s’endetter lourdement pour financer le renouvellement des bus et d’importants travaux sur les rames de métro. La charge de cette dette pèse aujourd’hui sur les comptes de la RTM. 
La Communauté urbaine a beau jeu de dénoncer le coût croissant du fonctionnement de la Régie. Celui-ci n’est que la résultante de l’indigence de l’Autorité organisatrice !

- Le renfort d’une entreprise privée rendra la RTM plus performante

FAUX

Selon les propres chiffres de la Ville de Marseille et de MPM (inscrits dans le plan de déplacement urbain, le dossier d’évaluation socio-économique du tramway et sa déclaration d’utilité publique), la mise en service du tramway générera une désaffection du réseau RTM de 14,1 millions de voyageurs par an (10,7 millions pour le métro et 5,4 millions au titre de la suppression de la ligne 68).
En retenant l’hypothèse d’une recette moyenne de 1 € par voyage la perte pour RTM est de 14,1 millions d’€ !
De plus, la RTM sera privée de la recette supplémentaire générée par la mise en service du nouveau réseau de tramway, estimée à 9,1 millions d’€ par an.
Au total, la perte de recette pour RTM sera de plus de 23 millions d’€ l’an soit 186 millions d’€ sur la durée d’exploitation du tramway !

Les 817 millions d’euros d’investissements du nouveau réseau n’alourdiront pas la
fiscalité locale de manière démesurée.

FAUX

Le rapport de la Chambre régionale des comptes sur la gestion de MPM est édifiant.
En 2004 MPM a dû recourir à l’emprunt pour financer son fonctionnement courant.
Dans ces conditions pourra- elle assumer la charge d’investissement estimée à 817 millions d’€ pour assurer l’extension du réseau de transport en commun ?
La réponse est très simple : l’Etat amènera un peu plus de 62 millions d’€.
Le solde, soit 755 millions d’€ devra être financé par un emprunt que MPM n’a pas les moyens d’assumer seule.
Elle aura alors recours à un alourdissement de la fiscalité vis-à-vis des habitants de la
métropole, d’ailleurs annoncé par Monsieur Gaudin, qui s’est toutefois bien gardé d’en
préciser l’ampleur !
Au total, les enjeux financiers portent sur plus de 1,1 milliard d’euros.

Marseille Provence Métropole n’est pas responsable

FAUX

L’attitude de MPM est doublement coupable ; les habitants de la métropole, les usagers contribuables, les traminots ont été privés d’une information capitale sur le coût pour la collectivité des projets pharaoniques de Monsieur Gaudin !
Ces projets ont été lancés sans réflexion d’ensemble sur les besoins en matière de transports pour les habitants de la Communauté urbaine et sur la meilleure manière d’assurer, face à ces enjeux, un haut niveau de service public !
MPM est coupable d’un déni de démocratie dont elle essaie de rejeter les conséquences sur le personnel de la Régie, laquelle, rappelons-le, n’est de par son statut, que l’émanation de la communauté urbaine.


RTM, tonneau des Danaïdes ?

AnnéesParticipation de MPMVersement transport dû par les entreprisesCoût réel à la charge des contribuables
2001 92 Millions d’€ 80,4 Millions d’€ 11,6 Millions d’€
2002 105,4 millions d’€ 101,9 Millions d’€ 3,5 Millions d’€
2003 115,4 Millions d’€ 109.4 Millions d’€ 6 Millions d’€
2004 116 Millions d’€ 108,4 Millions d’€ 7,6 Millions d’€

De 2001 à 2004. la part des contribuables dans le coût réel de la RTM a diminué de
11.6 millions d’euros à 7.6 millions d’euros.
On le voit ce n’est pas le tonneau des Danaïdes évoqué par Jean-Claude Gaudin.
(Source compte administratif de Marseille Provence Métropole).


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L’UNICITE de L’ENTREPRISE RTM

Plus qu’un enjeu syndical,une nécessité économique.

Le volet économique du plan de déplacement urbain (PDU), voté par les élus de la ville de Marseille, démontre que l’efficacité du projet tramway s’est construit autour d’une gestion unique autour des différents modes (autobus, métro et tramway).

La volonté de séparer la gestion autobus- métro et là gestion du tramway conduirait à déséquilibrer les comptes d’exploitation avec le risque de faire des démonstrations déloyales sur le service public... Les charges étant supérieures pour les réseaux métro et bus plus anciens.

C’est bien une des préoccupations des organisations syndicales en lutte aujourd’hui.
C’est aussi l’intérêt des usagers contribuables.
Le gâchis que pourrait apporter cette délégation de service public est évident à partir de ce non-sens économique soutenu par un choix purement idéologique.
La RTM n’a pas à démontrer sa capacité à gérer le tramway, le partenariat avec Connex n’est qu’un alibi pour abuser le personnel et les usagers.
Cette mauvaise farce a un coût que nos dirigeants taisent...


POUR UN SERVICE PUBLIC MODERNE ET AMBITIEUX !

Pour les organisations syndicales à l’initiative de l’action en cours, c’est bien de l’avenir de la Régie qu’il est question et de son développement.

Dés le passage de la Régie à la Communauté Urbaine, nos organisations syndicales ont tenu à réaffirmer leur volonté de voir leur entreprise publique devenir une entreprise structurante.
Cette démarche n’a pu trouver d’échos auprès des élus de la majorité UMP. Probablement qu’un manque de courage de la Direction d’entreprise a favorisé ce statu quo.
D’autres préoccupations sont présentes dans les projets des organisations syndicales pour donner un nouveau souffle à la RTM, notamment d’avoir un meilleur fonctionnement au quotidien pour assurer la qualité de service que nous souhaitons.
Trop souvent, certaines dégradations du service restent inexpliquées pour les usagers. Nous attendons donc de l’Autorité Organisatrice des budgets nécessaires pour répondre aux besoins de nos usagers.

Notre droit à exploiter le tramway

Le manque d’ambitions est révélateur de la situation actuelle sous des prétextes donnant une image d’entreprise archaïque peu encline à bouger.
Cette image le personnel la rejette et son action aujourd’hui est également sur un
projet de développement du service public au sein de la Communauté Urbaine et
plus largement nous attendons un projet ambitieux et cohérent pour répondre aux
besoins de nos concitoyens.
La modernisation du tramway, les prolongements du Métro sont particulièrement
intéressants pour le service public.
Pour les traminots qui sont en lutte, l’arrivée du tramway est une avancée réelle
mais pourquoi une Délégation de Service public ?
Les faux arguments développés par les élus majoritaires de la CUM entachent cette
réalisation par un refus d’accorder naturellement à la Régie son exploitation. Une
confusion curieuse est entretenue par ces mêmes élus qui confondent la construction et
l’exploitation.
Nous n’avons à aucun moment la prétention de construire, mais nous revendiquons
notre droit à exploiter le tramway.


Chronologie

24 mars 2005 :
Jean-Claude Gaudin et sa majorité UMP à MPM votent le « principe » d’une délégation de service public pour l’exploitation du réseau tramway de Marseille.
Une première en France.
Marseille dispose d’une régie pour assurer son transport urbain. MPM ouvre une partie de son réseau (11,2 kilomètres) .
Les élus de gauche votent contre.

26 mai 2005 :
Le conseil d’administration décide que la régie doit s’allier à un groupe privé
pour concourir è la DSP.

Juin 2005 :
Le comité d’entreprise, en accord avec l’ensemble des syndicats de la RTM
introduisent deux décisions de MPM : le DSP et la révision du règlement intérieur de la régie qui lui enlève sa fonction tramway.

Juillet/août 2005 :
Là RTM auditionne trois groupes privés (Kéolis, Transdev-RATP et Connex) pour une alliance

Début septembre :
Publication de l’appel à candidature pour la DSP.

9 septembre 2005 :
Le comité d’entreprise rejette le projet d’alliance de la RTM avec Connex. Son avis est consultatif.

15 septembre 2005 :
Le Conseil d’administration vote l’alliance avec Connex et mandate le directeur de l’entreprise pour déposer la candidature du groupement. A propos du « partenaire » la direction informe qu’il affectera trois cadres qui travailleront au sein de la RTM et qu’il apportera toute I’assistance nécessaire.

4 octobre 2005 :
Les traminots se mettent en grève reconductible. Ils réclament le retrait de la DSP.

18 octobre :
Clôture des candidatures à l’appel d’offres de la Communauté urbaine qui devrait remettre le cahier des charges au candidat retenu. Une seule aurait été déposée : RTM/Connex.

20 octobre 2005 :
Jean-Claude Gaudin, président de Marseille Provence Métropole reçoit
l’ensemble des organisations grévistes. Tandis qu’un rassemblement unitaire et
interprofessionnel est organisé devant l’Hôtel de ville.


Ce dossier qui fait le point sur la réalité du conflit entre les traminots et la
Communauté urbaine de Marseille a été réalisé par les syndicats en lutte : CGT,
UGICT-CGT, FO, CFDT, SUD-SOLIDAIRES, SL, UNSA et CFTC.

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