À l’occasion de la venue du collectif Angry Workers, on fait un retour sur nos expériences respectives de lutte. Nous pensons que cette rencontre est importante, car ce que vivent les camarades là-bas en termes de dérégulation du travail, représente ce qui nous attend. Mais le prolétariat a la force d’inventer en permanence des formes de résistance au travail et c’est ce qui nous intéresse.
Dans le cadre de ces rencontres, on va essayer de partir des limites des luttes actuelles. Les mobilisations récentes des cheminots, des postiers, semblent facilitées par des statuts qui « protègent » un tant soit peu les travailleurs du licenciement. Il en résulte, dans tous les grands mouvements généraux, de 2016, 2010, 2006, 2003, que les stratégies syndicales résident sur la grève délégataire, sur une espèce de ruissellement : les secteurs forts entrent en lutte, et peut-être attireront-ils les autres vers l’extension de la lutte. Ces stratégies sont à questionner sachant qu’au sein même de ces secteurs clés les travailleurs à statut sont devenus minoritaires, comme au port où les dockers représentent aujourd’hui une poignée de travailleurs.
Nous pensons que la meilleure manière de soutenir la lutte de ces travailleurs est encore de lutter nous mêmes sur nos lieux de travail, malgré une exposition à la répression (patronale) bien plus importante, il faut essayer de dépasser cet écart béant dans notre rapport à la grève pour détruire la division qui existe entre les travailleurs.
Travailleuses intérimaires, travailleurs sans-papiers, précaires du public... Comment rompre ce morcellement et aller vers l’unité ?
mardi 19 juin 2018 Shameless : The Working Man
vendredi 22 juin 2018 Formes de luttes au Royaume-Uni
samedi 23 juin 2018 Enquêtes ouvrières
Au local Camarade
54 rue Espérandieu, 13001
lecamarade chez protonmail.com