Une tribune pour les luttes

Empêchons l’expulsion de la famille BUCH SARGERO à Marignane

Article mis en ligne le mercredi 1er février 2006

En vue d’organiser la défense de la famille BUCH SARGERO (voir le texte ci dessous) et d’éviter son expulsion vous êtes invité à une première réunion lundi 6 février à 18 h 30 dans le local de la paroisse Saint Laurent à Marignane (en face du complexe sportif)


Cela se passe en France, aujourd’hui !

près de chez vous à Marignane

C’est une histoire de misère et de discrimination (des mots-maux à la mode ? ) presque banale lorsque l’on prend la peine d’aller à la rencontre des familles tsiganes de la région.

Cela se passe à Marignane, mais d’autres cas pourraient être cités dans d’autres communes.

La famille BUCH SARGERO "habite" à Marignane, en bordure du canal près de la station d’épuration sur un terrain appartenant à la commune. Le Grand père vivait là avec sa famille, dans une caravane et une cabane depuis 47 ans. Il n’a jamais pu obtenir un branchement à l’eau et l’électricité. .

La cabane en bois a pris feu, il y a quelque temps avec tous les papiers administratifs puis elle a été
reconstruite. Gravement malade il a dû partir à Perpignan chez une de ses filles. Restent sur le terrain, aujourd’hui, un couple et six enfants de 18 à 5 ans. Le père, malade également cultive un bout de jardin, élève quelques poules et coupe du bois. Les enfants les plus jeunes sont scolarisés.

Le Maire de Marignane prétend récupérer ce terrain afin d’agrandir la station d’épuration. Il a engagé une procédure d’expulsion de la famille et le tribunal d’Aix-en-Provence lui a donné raison par une ordonnance de référé en date du 15/08/2005 confirmé par un jugement d’exécution le 17 novembre 2005. Cette décision ne sera pas exécutoire avant le 15 mars 2006 en raison de la trêve hivernale (sic).

Commentaires

La mairie de Marignane ainsi qu’EDF pourraient être poursuivis pour refus de branchement électrique et de branchement d’eau. La commune n’a pas respecté la loi de 5 juillet 2000 concernant le stationnement des « gens du voyage ». Elle n’a pas respecté les lois contre l’exclusion et la loi SRU.

Si elle souhaite récupérer son terrain, elle est dans l’obligation de proposer une solution de relogement
correspondant aux besoins de la famille. Les demandes faites depuis de nombreuses années sont toujours restées sans suite.
La dernière réponse est éloquente : « Nous ne disposons pas dans notre patrimoine communal de terrain susceptible d’accueillir votre famille. Nous vous conseillons de
renouveler auprès de notre service de logement votre dossier de demande ; la vôtre étant périmé depuis le 23 février 2005 »

- Une histoire parmi d’autres de la pauvreté au quotidien représentative de la fracture sociale ?

- L’histoire banale d’un racisme ordinaire vis-à-vis des tsiganes et des gitans que l’on contraint à renier
leur culture et à vivre dans la marginalité ?

- L’histoire d’une municipalité qui depuis 47 ans tolère la misère et aujourd’hui semble la découvrir pour la chasser ailleurs ?( Nimby :not in my back yard)

- L’histoire des multiples lois et règlements sensés protéger les plus faibles et lutter contre les
discriminations et qui laissent faire la chasse aux pauvres et aux étrangers ?

- L’histoire d’une justice qui interprète les lois au service des puissants ?

La famille BUCH SARGERO doit retrouver enfin des conditions de vie dignes d’un pays civilisé. Le maire s’il souhaite récupérer le terrain, doit proposer un terrain de remplacement à la famille. Il nous reste moins de 60 jours pour agir.

Alain FOUREST
Marseille le 16/01/2006

Retour en haut de la page

Soutenir Mille Bâbords

Pour garder son indépendance, Mille Bâbords ne demande pas de subventions. Pour équilibrer le budget, la solution pérenne serait d’augmenter le nombre d’adhésions ou de dons réguliers.
Contactez-nous !

Thèmes liés à l'article

Communiqués c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 4735

Rencontres Tsiganes c'est aussi ...

0 | 5 | 10 | 15 | 20 | 25 | 30 | 35 | 40 | ... | 50