Mardi 1er mai 17h00
Hamza, Sarah, Zohra, Brahim, Amin et Mehdi peuvent encore espérer voir leur père rester à leur côté.
C’est maintenant chose acquise : la préfecture des Bouches du Rhône tente de profiter des mobilisations publiques du RESF pour expulser des jeunes sans papiers scolarisés ou leurs parents. Elle fait ainsi le pari de la difficulté à mobiliser à deux endroits à la fois...
Elle en est (encore une fois) pour ses frais ce mardi 1er mai 2007 !
Grâce à la mobilisation d’environ 200 manifestants sur le port autonome, M. Kessaci n’a pas été expulsé sur le navire SNCM Méditerranée à 11h30.
Les premiers militants du RESF, rassemblés depuis le matin à l’entrée du port, connaissant la situation dramatique, n’ont pas hésité à franchir les grilles du port. Rapidement la solidarité prend de l’ampleur : quelques dizaines de militants RESF, forçant le passage, accourent au pied du bateau, le cortège Solidaires quitte la manifestation du 1er mai rejoignant le port, des responsables CGT SNCM arrivent également et se mettent en contact avec les marins du bateau, qui rapidement avisent la préfecture qu’ils ne partiront pas dans ces conditions. Certains passagers témoignent également de leur solidarité. La presse est là (France3, LCM, La Marseillaise, Radio Grenouille et nombre d’indépendants).
Arrêté le 26 avril au guichet de la préfecture des Bouches du Rhône où il se présentait spontanément pour s’enquérir de son dossier administratif, M. Kessaci, père de 6 enfants dont 4 scolarisés au collège J. Prévert et dans les écoles Frais Vallon (13014), dont l’épouse cardiaque est titulaire d’une carte de 10 ans, sort à l’instant de l’Hôpital Nord pour être ramené au centre de rétention de Marseille après avoir tenté de mettre fin à ses jours au moment de son expulsion.
Honte à vous M. le Préfet des Bouches du Rhône.
La vigilance reste de mise, une nouvelle tentative d’expulsion de M. Kessaci n’étant pas à exclure (par avion dans 2 jours ? comme pour M. Douibi le 11 novembre 2006 ?).
RESF tient pour responsable le Préfet des Bouches du Rhône et le ministère de l’Intérieur de l’état de santé de M. Kessaci et continuera à s’opposer de manière déterminée aux expulsions de jeunes scolarisés sans papiers et de leur famille.
Une seule solution, juste et humaine : leur régularisation.