Le 14 avril dernier, le Tribunal de Valence a condamné très lourdement un agriculteur employeur de main d’œuvre pour non-dénonciation de travailleurs en situation qualifiée d’irrégulière (4 mois de prison avec sursis et 800 € d’amende).
Profitant de l’émoi causé par ce verdict, le syndicat agricole FDSEA de la Drôme, sous couvert d’information, n’en appelle pas moins les agriculteurs-employeurs à collaborer avec les services de police en dénonçant administrativement les travailleurs en situation irrégulière.
Nous savons que derrière les dénonciations se cachent la violence des expulsions, la destruction des familles, les humiliations.
La Confédération paysanne de la Drôme ne sera en aucune manière le relais de l’information relative aux obligations des employeurs de main d’œuvre agricole pour l’embauche de travailleurs étrangers dits « en situation irrégulière ».
Progressivement et comme à notre insu se mettent en place de nouvelles habitudes, une nouvelle façon de fonctionner avec l’administration qui implique contrôle et soumission à l’exercice de l’autorité policière via la Préfecture. Ce qui se met en place est contraire à la dignité des hommes et à la liberté.
Nous le refusons.
Nous appelons tous les agriculteurs à rejeter les obligations administratives de dénonciation des travailleurs étrangers.
Confédération Paysanne de la Drôme