La ministre de l’enseignement supérieur vient d’annoncer sa volonté de mettre fin à la session d’examens de septembre (dite de « rattrapages ») dans toutes les universités.
Il faut rappeler que ce projet a déjà été mis en place dans de nombreuses universités, dans la foulée de la réforme LMD, en suscitant des oppositions vives et durables de la part des étudiant-e-s, ainsi que des personnels, qui admettaient qu’il s’agissait d’un recul des droits étudiants.
De fait, cette « deuxième session d’examens » (appelation officielle) n’a rien d’un « rattrapage » pour la plupart de ceux/celles qui la passent : pour beaucoup d’étudiant-e-s salarié-e-s, il s’agit d’une session d’examens comme les autres. Or, pour ces mêmes étudiant-e-s salarié-e-s au cours de l’année, la session de septembre offre l’avantage d’une réelle période de révision, contrairement à une session qui serait placée en juin.
Supprimer la session de septembre s’apparente donc à une mesure conduisant à accroître la précarité des étudiant-e-s, pénalisant les étudiant-e-s salarié-e-s. Dans les conditions actuelles, s’opposer à cette mesure est donc une nécessité pour les syndicalistes étudiants conséquents.
Malgré tout, nous ne perdons pas de vue que ce refus s’explique par un rejet de la précarité étudiante : seule la mise en place d’un salaire social étudiant, qui serait à même de mettre fin au salariat étudiant contraint ; pourrait permettre de dégager les calendriers universitaires des impératifs économiques que subissent actuellement les étudiant-e-s, ce qui laisserait enfin la place à une réflexion constructive sur la pertinence pédagogique des calendriers universitaires.
Sud étudiant
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