Ce « Traité établissant une constitution pour l’Europe » ne sert en réalité qu’à camoufler les accords des bourgeoisies européennes pour maintenir l’Union en l’état actuel dans les domaines économiques, financiers et sociaux.
Pour Une Europe démocratique
Il faut une Assemblée Constituante élue au suffrage universel pour établir une autre Constitution de l’Union de 25 pays et de 480 millions de citoyens.
Il faut (2 siècles après 1789 !) que le Parlement européen puisse exercer pleinement ses pouvoirs législatifs et ses pouvoirs de contrôle, y compris et surtout sur la Banque centrale européenne.
Il faut, enfin, que le droit de vote soit accordé aux européens et aux étrangers résidents.
Pour Une Europe solidaire
Nous voulons une Europe qui pèse de tout son poids pour mettre un terme au pillage des ressources des pays les plus pauvres. Il faut supprimer la dette injuste à laquelle ils sont soumis, militer pour une gestion publique planétaire de l’eau, des sources d’énergie, de la santé, de la protection de l’environnement. Les relations internationales doivent être fondées sur des échanges équitables, la non ingérence et la recherche de la paix.
Le principe de la libre circulation des personnes doit mettre fin à l’espace Schengen, symbole de la citadelle assiégée fermant les yeux sur les misères qui l’entourent et qu’elle contribue à développer.
Pour Une Europe sociale
Il faut avancer rapidement vers l’harmonisation des lois fiscales, des lois du travail, des lois sociales en prenant bien sûr les éléments les plus positifs dans l’Union.
Il faut défendre et étendre les services publics dans chaque Etat et dans l’Union afin de répondre aux besoins réels de la population en matière de santé, d’éducation, de protection sociale, d’environnement, de logement, de transports.
Les gouvernants successifs qui ont mené une politique de casse de l’espace public au service du patronat appellent à voter OUI avec une insistance assommante. C’est leur politique qu’ils nous demandent d’approuver car la victoire du NON sera la victoire de ceux qui ont subi ces dernières années la régression sociale sans pouvoir se faire entendre.
La victoire du NON sera un tel désaveu pour Chirac, la droite et pour la direction du PS qu’elle ouvrira de nouvelles perspectives politiques pour la construction d’une Europe démocratique, solidaire et sociale.