Les patrons sont tous les mêmes, surtout dans la culture. Olivier Py, le boss d’Avignon, chéri de la presse l’a montré à France Inter en voulant sauver le Prince d’ Hombourg, une pièce sur la désobéissance et la responsabilité, chez ces dégénérés de nobles. Se définissant comme homosexuel et chrétien, on ne peut être étonné qu’il soit patron et rebelle. Il y a bien des bouchers végétariens, n’est ce pas ? Et puis La Gay Pride Marseillaise est bien soutenue par Jean Claude Gaudin qui avait voté contre la dépénalisation de l’homosexualité chez les adolescents en 1981. Accusant les syndicats de déstabiliser Avignon, 3, 14… a laissé planer le doute sur les intentions des travailleurs du spectacle. On allait, en laissant se dérouler le festival d’Avignon, pouvoir discuter de leurs conditions de travail. Discours repris par les serviles comédiens de la pièce qui n’ont pas supporté l’interruption sur scène des rebelles. « C’est une agression. » beugle un soldat brandebourgeois. Des membres isolés de la CIP selon France Inter qui se montre solidaire de la cause économique. La CIP est montrée comme les enragés du mouvement. Il faudrait se tenir « le Poing levé » mais les mains au travail. Une posture théâtrale risquée. Le comédien exprime déjà si bien la crise de l’allocataire du RSA dans son jeu théâtral qu’il n’a nul besoin de faire grève. Le privilège du spectacle rend la vie banale si supportable avec un faible pécule. On se croirait chez Mermet ! Heureusement la CGT spectacle vient à le rescousse des patrons : « Ca n’a aucun sens au niveau économique » déclare le dégoulinant représentant CGT. Le traumatisme de 2003 est tellement fort…
Sur scène, un autre militaire avec son petit carreau rouge aussi offensif qu’un badge CFDT explique sa docilité au micro « …l’agitation permanente pour faire en sorte que notre travail soit notre voix. Ce n’est pas en empêchant les gens de travailler qu’on affirme quelque chose, c’est avec la poésie ! » affirme alors ce Ducon la Joie. Le service minimum devrait être imposé comme dans les transports, proposons donc comme acte de bonne volonté, l’acte I et le V comme minimum à Avignon.
Ce que chacun oublie c’est que la bataille concerne tous les travailleurs de ce pays. Le pacte de responsabilité porte bien un nom infamant. La désobéissance pour nous, la responsabilité on vous la laisse, vous nous l’avez toujours confisqué ! Nous, on ira chez les Fralibs ce vendredi écouter leurs chansons rebelles et leur théâtre populaire ? C’est surement à Gémenos que Vilar aurait été.
Olivier Py n’a évidement pas prononcé cette phrase mais il le fera certainement lors de son procès devant le comité de salut public.
Vos commentaires
# Le 5 juillet 2014 à 08:58 En réponse à : Avignon ou Gémenos ?
Ca au moins c’est une réflexion profonde sur la culture, sur la lutte des intermittents et même sur les luttes ouvrières d’aujourd’hui !!!