17 h au local du CIRA, 3 rue Saint-Dominique, 13001 (angle Place des Capucines)
17 h au local du CIRA, 3 rue Saint-Dominique, 13001 (angle Place des Capucines)
Le rôle et le comportement des anarchistes français pendant la période de la Seconde Guerre mondiale sont, malgré quelques études pionnières, encore mal connus. Les raisons en sont multiples, en particulier parce que toute réaction organisée et structurée avait été impossible dans l’immédiat. Ce fut le comportement individuel des militants que nous devons essentiellement étudier, et pour comprendre cette situation, la physionomie et un bilan de la mouvance anarchiste d’avant-guerre sont nécessaires. D’autre part, pour les anarchistes, cette période constitue à tort un revers avec le fascisme qui sévit, la défaite de l’Espagne républicaine, l’échec face à la guerre, l’Occupation nazie, la répression, les emprisonnements, la collaboration, etc. Face à cette adversité, beaucoup semblent oublier les actions de résistance et de reconstruction d’un mouvement anarchiste clandestin, ou du moins ne songent pas à s’attarder sur les traumatismes d’une époque à oublier au détriment de la mémoire de ceux qui ont poursuivi le combat.
En présentation du livre Un regard noir, notre Causerie sera centrée sur la répression au début de la guerre, sur les causes des compromissions et de la collaboration de militants proche de la mouvance anarchiste et pour finir sur les aspects les moins connus des militants anarchistes, syndicalistes révolutionnaires français, aussi bien dans les mouvements de la Résistance officielle, que dans le Mouvement libertaire de résistance (M.L.R) clandestin.
Un regard noir : la mouvance anarchiste française au seuil de la Seconde Guerre mondiale et sous l’Occupation nazie : (1936-1945), par Michel Sahuc. Éditions du Monde libertaire, 2008. 166 p. 10 euros. (ce livre est disponible au CIRA).