La Marseillaise
avec VIDEO : Paul Daniel le curé de l’église de la Belle de Mai ouvre sa porte aux Roms
31-10-2012
http://www.lamarseillaise.fr/le-fla...
Paul Daniel se présente ainsi, il est "le curé de la paroisse de la Belle de Mai", son église accueille depuis dimanche environ 80 Roms ( 60 adultes et 28 enfants). Acte de charité ou acte politique ? Dans tous les cas, une réponse à une situation d’urgence. En attente de solutions des pouvoirs publics et des politiques, il nous présente avec Eric Saint Sevin (pastorale des Gitans et des Gens du Voyage) et Caroline Godard ( Rencontres Tsiganes) la situation et leurs attentes.
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La Provence
Marseille : l’église de la Belle de Mai ouvre sa porte aux Roms
mercredi 31 octobre 2012
Le curé de la paroisse de la Belle-de-Mai accueille 55 adultes et une vingtaine d’enfants depuis dimanche soir
http://www.laprovence.com/article/a...

- Photo Thierry Garro
Habituellement réservée à des réunions, cette petite salle de la paroisse de la Belle-de-Mai accueille environ 80 personnes, toutes générations confondues . "Ici, on ne fume pas, on ne boit pas d’alcool, et on ne se bagarre pas", indique Voicita, qui a bien retenu les quelques règles de conduite à respecter.
Ça se bouscule à l’entrée. Alors que deux jeunes hommes attendent sagement leur tour pour se faire tailler le cheveu par le coiffeur attitré du groupe, les enfants chahutent gentiment au milieu des poussettes garées des deux côtés du couloir.
Au bout : une grande salle dans laquelle a été entreposée, à même le sol , une vingtaine de matelas. Quelques bancs ont été poussés au fond de la pièce pour libérer un peu d’espace. Accrochés au mur, une simple croix en bois et un poster à la gloire de Jésus rappellent qu’on se trouve bien dans la maison de Dieu. Plus précisément dans les locaux de la paroisse de la Belle-de-Mai à Marseille, transformés depuis dimanche soir, en refuge de fortune pour 55 adultes et une vingtaine d’enfants roms.
"Avec l’accord du Diocèse, et vu le froid qu’il faisait dehors, j’ai décidé de les accueillir", raconte le père Paul Daniel. "C’était pour faire face à l’urgence", poursuit le curé de la paroisse, bien conscient qu’il ne pourra pas accueillir tout ce petit monde ad vitam eternam. "On ne fait que colmater une brèche, mais maintenant, insiste-il, les autorités doivent trouver des solutions".
Désormais à l’abri du froid polaire qui s’est abattu ce week-end, ces cinq à six familles roms n’en demeurent pas moins cloisonnées dans "des conditions vraiment spartiates", comme le reconnaît lui-même le père Paul. Deux toilettes, un modeste lavabo sans eau chaude et une cinquantaine de m² au total, sans endroit ni matériel pour cuisiner... le tout pour accueillir environ 80 personnes, toutes générations confondues, la maison du seigneur offre effectivement un luxe des plus précaires.
Arrivée il y a quatre ans à Marseille en provenance de la région de Cluj en Roumanie, Elena, mère de quatre enfants, souhaite simplement "un endroit pour vivre et pour travailler". À l’instar de la moitié des personnes installées dans la paroisse, elle vient de l’Église désaffectée de Saint-Martin, à Arenc, son dernier "logement en date". Les autres ont été expulsés la semaine dernière du bord de l’autoroute, à la Joliette.
Lorsqu’on lui demande combien de fois elle a dû boucler ses maigres valises, Elena se prend la tête à deux mains : "Je ne sais même plus", dit-elle, l’air abattu et épuisé. "On se fait tout le temps expulser. La police nous chasse de plus en plus et nous empêche de travailler", ajoute Voicita, dans un français relativement correct.
Les cheveux plaqués en arrière et les dents plaquées en or, Christi, 17 ans, se rend quotidiennement ou presque au marché aux puces pour essayer de gagner un peu d’argent ("parfois 5, parfois 10 euros par jour") en refourguant ce qu’il a pu récupérer dans les poubelles. Habits, ferrailles, bibelots... tout se recycle. Comme théorise Framboise, de l’association Action pour la vie, "c’est tellement la crise chez eux... Les poubelles en France sont plus riches que celles de Roumanie". À 10 centimes d’euros le kilo de ferraille, et "30 centimes pour l’alu", précise Christi, qui dans une autre vie, "rêverait de devenir taxi ou magicien", leur butin quotidien est rarement conséquent.
(...)
Dimanche soir 28 octobre 2012
Beaucoup de solidarité pour accompagner les familles des archives jusqu’à la salle paroissiale ouverte par le père Paul – qui accueille déjà plusieurs familles chez lui.
Les familles vont pouvoir dormir au chaud pendant deux, trois nuits, mais il faut vite trouver d’autres lieux car la salle n’est pas assez grande pour que puissent vivre ensemble la cinquantaine de personnes ainsi que leurs enfants.
Et d’autres familles sont toujours à la rue alors que le froid va aller en augmentant.
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Dimanche 28 octobre 2012
URGENCE pour les familles des archives :
Besoin de visites toute la journée et aussi de tentes (il y en a qui se sont envolées), de quoi boire chaud (sachant que là-bas on ne peut rien réchauffer), de couvertures, de sucre, de vêtements chauds, de chaussures ...
Il fait vraiment horriblement froid. Beaucoup d’enfants.
Trajet : métro deux jusqu’au terminus Silo (dock des suds). Les familles sont de l’autre coté des rails du tram, une partie sur la pelouse, une partie contre un mur en allant vers les Archives départementales.
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Par mail :
LES FAMILLES RROM QUI ONT PASSE LA NUIT SOUS LA PASSERELLE, DERRIERE LES ARCHIVES, A DEUX PAS DE LA "fiesta des sud", SOUS UN VENT DE 130km/h ET PAR QQUES DEGRES AU DESSUS DE ZERO ONT PERDU LEURS TENTES.
NOUS NE TROUVONS AUCUN LIEU POUR LES PROTEGER UN TOUT PETIT PEU........
IL Y A NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER !!!!!|
LA POLICE N’A SU QUE RELEVER LEUR IDENTITE HIER SOIR (vite fait parce que ça caille) ET LE SAMU "social" LEUR A PORTE QQUES BRIQUES DE SOUPE .....FROIDE !!!!!
Samedi 27 octobre 2012
NON ASSISTANCE A PERSONNE EN DANGER !
Rroms : Police, justice, on continue à les chasser de trottoir en trottoir ! Aujourd’hui 27 octobre, ils sont dehors cette nuit dans la tempête !
Avis de tempête ! On ne mettrait pas un chien dehors ! Mais des familles Rroms, des enfants, des bébés si ! Pas de place pour eux même en hébergement d’urgence, dans un gymnase, dans une église ! Honte à notre personnel politique ! Honte à nous qui le laissons faire !
Mille Bâbords 21837
Les rroms prennent la rue...
Retour sur la manif du 27 oct pour la libre installation des rroms
Mille Bâbords 21760
Le rassemblement et la manifestation du samedi 27 octobre
Vendredi 26 octobre
Fiesta des Suds !
Les Rroms expulsés de l’église Saint Martin qui s’étaient réfugiés sur une pelouse devant les archives départementales, plus d’autres chassés précédemment et installés un peu plus bas sur les cailloux d’une restanque sont de nouveau en train d’être pourchassés plus loin. Il semble que la police n’a pas (ou pas encore !) déchiré ou volé les petites tentes où certains peuvent au moins s’abriter un peu de la pluie (si la police ne les empêche pas de les monter sur un autre bout de trottoir)...
24 octobre - Rroms : Police, justice, on continue à les chasser de trottoir en trottoir !
Mercredi 24 octobre 2012
Le juge des référés du tribunal de grande instance de Marseille a ordonné ce matin l’expulsion des Roms installés "sans droit ni titre" sur deux bretelles des autoroutes A55 et A7 aux entrées de la ville. Les occupants disposent d’un délai de huit jours pour quitter les lieux.
Lundi 23 octobre 2012
Situation tendue avec la police pour les 30 à 40 personnes et enfants qui campent dehors sur pelouse après leur expulsion de l’église Saint Martin à Arenc jeudi dernier.
France Inter
Périphéries
Edouard Zambeaux
Après le trottoir c’est le caniveau ?
http://www.franceinter.fr/emission-...
Esthéra, 13 ans et demi et huit années dans les rues
http://www.franceinter.fr/emission-...
18 octobre nouvelle expulsion à Marseille. Encore de nouvelles familles qui vont errer, pourchassées...
Expulsion des roms de Saint Martin.
32 adultes et 28 enfants
Une partie d’entre eux vivaient dans l’église depuis trois mois, les autres étant arrivés après avoir été expulsés d’autres campements.
L’église et les espaces attenants sont sous le coup d’un arrêté de péril donc danger pour les familles ! et la rue c’est comment ???
Cliquez sur les photos pour les agrandir :

- policiers et ballots...


- et familles à la rue...

- La Marseillaise du 18 octobre 2012
16 octobre 8 h. La police est en train d’expulser les familles du jardin guigou. Besoin de monde
Remonter le bd Plombières vers les Chutes-Lavie, le bd Fleming, ds le prolongement du BD Plombières, longer ce jardin public dont l’entrée est sur le bd Guigou. bus 34 (verifier aupres du chauffeur).
Les familles sont maintenant sur le trottoir avec leurs affaires. Pour aller où on ne sait pas.
La police municipale est arrivée vers 8h du mat pour un contrôle généralisé de tous même certains ne squattant pas au jardin guigou ( 7 adultes, 3 enfants )
Enfants et parents étaient coincés et n’ont pu se rendre ni à l’école ni chez le docteur où une petite fille avait rdv pour se faire vacciner.
Les 6 policiers n’ont pas voulu que la 1ère militante arrivé sur les lieux soit témoin de l’expulsion. Arielle s’est allongée sur le sol pour tenter d’empêcher l’expulsion et s’est gentiment fait déplacer par 3 policiers de chaque côté.
Vers 9h le Samu social est passé donner de l’eau et des biscuits mais a précisé qu’il n’y avait pas de places à l’UHU pour ces familles.
Des représentants de la mairie étaient présents.
Des éboueurs ont nettoyé le jardin.
A 13 h., ils était tous sur Plombières sous la passerelle (lieu très dangereux) et malgré cela il travaillaient le cuivre...



Photos Dominique Idir
A peine l’expulsion terminée
l’autoroute comme toit et deux voies rapides comme fenêtres, ils se mettent à travailler le cuivre vendu 4 euros le kilo, dans les fils trouvés dans les poubelles après des heures et des heures de marche et de fatigue .
Voir aussi Mille Bâbords 21597 (avec photos et lien avec les vidéos de Med’inMarseille)
Énième expulsion : la circulaire interministérielle du 26 août toujours pas appliquée !
Aucune pitié, aucune humanité, aucune solution pérenne de la part de notre gouvernement et de nos diverses "autorités" marseillaises.
Un nouvel encouragement à la "chasse" généralisée aux Rroms.
Dans quels temps vivons-nous ou voyons nous revenir...
et Mille Bâbords 21626
Honte !
Les "politiques" par leur chasse aux Rroms encouragent la guerre entre les pauvres !
Par mail le 18 octobre 2012 :
Dépêches Tsiganes :
« Ce n’est pas en pratiquant le racisme social qu’on règlera les inégalités » Jean-Marc Coppola
http://www.lamarseillaise.fr/le-fai...
17-10-2012
"Se battre pour les Roms c’est combattre les inégalités" explique JEAN-MARC COPPOLA, le vice-président communiste du Conseil régional PACA.
Lors de son dernier passage à Marseille, le ministre de l’Intérieur Manuel Valls a été interpellé par l’élu communiste Jean-Marc Coppola sur la non application de la circulaire interministérielle sur les Roms. Sans que cela ait provoqué de réponse. Entretien avec le vice-président du Conseil régional.
Comment se pose la problématique de l’emploi pour les Roms ?
En préambule, je voudrais rappeler que ces gens quittent un pays souvent pillé par des multinationales, parfois françaises, et sont donc contraints d’abandonner un lieu où la situation économique est désastreuse quand ils ne sont pas chassés par l’extrême droite. C’est dans ce contexte que les Roms qui, citoyens européens ont le droit de circuler, décident de s’installer ailleurs. Là, il est évident que le travail mais aussi le logement, l’éducation pour les enfants, l’alphabétisation pour les parents sont autant d’éléments fondamentaux pour permettre l’intégration. Sauf à les accueillir – comme nous y sommes obligés – et à ne leur proposer que de l’assistanat. Ce qu’ils refusent catégoriquement contrairement aux idées reçues. Il suffit de passer quelque temps avec eux pour se rendre compte de l’innovation dont ils sont capables. Les seules barrières sont finalement celle de langue – encore qu’ils apprennent très vite – et des qualifications mais qui se posent pour tout le monde. Mais cette problématique de l’emploi est d’autant plus difficile à régler que les politiques menées maintiennent un chômage élevé.
Concernant le logement, comment appréciez-vous l’expérience menée à Gardanne ?
L’équipe de Roger Meï est en train de faire la démonstration que quand la volonté politique est au rendez-vous, le reste suit et cela fonctionne. Cette équipe a déjà été confrontée à cette gestion de la différence quand elle a décidé d’accueillir une maison de soins palliatifs. Cette ouverture à la différence est toujours osée car elle heurte la population. C’est pourtant une des plus belles capacités de notre république même si cette qualité a été sérieusement mise à mal par les années Sarkozy où l’on a tenté de tout faire entrer dans une norme et de rejeter le reste. Résultat, les gens ont peur : peur de leurs voisins, peur de l’autre…
C’est ce que j’explique quand on m’interpelle sur mon combat pour les Roms. Je ne me bats pour ceux qui sont démunis, car le gouvernement ne règle pas plus ce problème que celui des personnes qui vivent dans les quartiers les plus pauvres de France qui se trouvent au Nord de Marseille. Ce n’est pas en chassant les Roms, en pratiquant le racisme social que l’on règlera les inégalités, que l’on trouvera une solution pour les populations vivant dans les quartiers parmi les plus pauvres de France et d’Europe qui se trouvent au Nord de Marseille. La vraie question est de savoir comment on se rassemble pour trouver les moyens qui permettent à tous de vivre décemment.
Mais le problème n’est-il pas « délégué » aux institutions locales ?
(...)
Propos recueillis par Angélique Schaller
[Comme à marseille] Expulsés de leur camp, les Roms de Noisy livrés à eux-mêmes
17 octobre 2012
Reportage Deux jours après l’évacuation, les pouvoirs publics n’ont apporté aucune solution de relogement. En urgence, 22 personnes ont été accueillies dans le jardin d’un particulier.
Par SYLVAIN MOUILLARD
Le scénario est immuable. Au petit matin, les cars de CRS entourent le campement rom. Les occupants ont quelques dizaines de minutes pour rassembler leurs affaires, avant d’être évacués. Les pelleteuses arrivent enfin, pour détruire les baraques de tôle et de bois. Depuis l’arrivée de la gauche au pouvoir, les opérations n’ont pas cessé. Dernier exemple en date : lundi matin, à Noisy-le-Grand, en Seine-Saint-Denis. Une centaine de personnes occupant un bidonville insalubre, en contrebas de l’autoroute A4, ont été expulsées. « C’est le résultat d’une décision de justice, justifie la préfecture de Seine-Saint-Denis. Il s’agissait d’un terrain privé. » Deux jours après l’évacuation, la situation n’est pourtant pas réglée. Faute d’offres de relogement des pouvoirs publics, les Roms ont été pris en charge par la solidarité citoyenne.
Les nourrissons, accompagnés de leurs mères, sont hébergés chez une bénévole associative. Quelques personnes ont rejoint d’autres campements roms dans les environs, où ils avaient de la famille. Une dizaine sont dans une salle paroissiale. Le plus gros contingent s’est retrouvé dans le jardin d’un militant associatif, à Noisy-le-Grand. L’endroit est situé en bord de Marne. Derrière les grilles noires, une belle bâtisse et un vaste terrain, sur lequel ont été dressées onze tentes. Fournies par Médecins du monde, elles ont accueilli vingt-deux personnes mardi soir. « Si notre société n’est pas capable d’accueillir, nous allons le faire à sa place, explique le propriétaire des lieux, Gérard Bureau. Ici, c’est l’urgence d’un camp de réfugiés. » L’homme a aussi ouvert son rez-de-chaussée, notamment les toilettes et la salle de bain.
Carmen, 24 ans, a passé la nuit sur place, avec son mari, sa fille de 9 ans, et son bébé de 18 mois. « J’ai très bien dormi, explique-t-elle en donnant le sein à son fils Rafael. C’était bien mieux qu’avant-hier, lorsqu’on a campé devant la mairie. C’était un calvaire, il faisait très froid. » Après avoir été expulsés de leur camp, quelque 70 Roms s’étaient en effet installés devant l’hôtel de ville de Noisy-le-Grand, espérant obtenir une aide de la municipalité. Rien n’est venu. Mardi matin, les policiers les ont même forcés à partir. « Ils nous disaient "Dégage, dégage", raconte Carmen. On a eu peur et on a dû abandonner beaucoup d’affaires. »
Toute la matinée de mardi, les Roms ont été « escortés » par les forces de l’ordre dans les rues de la ville, parfois sous les insultes des passants.
(...)
http://www.liberation.fr/societe/20...
15 octobre (par mails)
Les familles chassées de l’UHU
Un petit mail pour vous tenir au courant de la situation à ce jour des familles .
A ce jour toujours pas de visite de la police ni d’aucun voisins
les familles sont installés depuis 3 ou 4 nuits
il ya une vingtaine de personnes en moyenne
dont un papi souffrant (qui nécessiterait d’etre installé dans de meilleures conditions)
et des enfants
Nous avons recu la visite Medecins du Monde et nous avons pu nous rendre aujourd’hui à la croix rouge pour faire prendre une douche aux pichouns
Si quelqu’un sait ou il est possible de récuperer des bennes de poubelle pour les aider à garder le lieu propre.
Avec le vent et le froid, des couvertures peuvent toujours être bienvenues
également des baches ou des grandes tentes
Je vois ce qu’il est possible de faire pour scolariser les deux enfants (dont la maman à insisté, et elle a bien raison, pour qu’ils reprennent une scolarité).
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Est-ce que quelqu’un saurait où on pourrait trouver des palettes pour installer les tentes
C’est caillouteux, plein de gravats et dans un fossé profond avec le risque d’orages à venir.
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Besoin de soutien, de couverture, de vêtements pour enfants et d’un autre endroit pour se réfugier comme la majorité des roms bien sûr, pour les expulsés UHU .
Ils ont tous perdus pendant expulsion et galèrent depuis 3 jours, suivis par la police d’une place à l’autre dans Marseille
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11, 12, 13, 14 octobre
Et depuis l’expulsion de l’UHU, ils errent, jour et nuit, certains sans même une couverture, avec les vieillards, les malades, les bébés, sous les orages, expulsés comme d’autres petits groupes dès qu’il s’arrêtent par la police ou les voisins (quelquefois lointains !) qui s’y sentent maintenant autorisés.
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Conférence de Presse unitaire
Mercredi 10 octobre 11 h Maison Méditerranéenne des Droits de l’Homme .
Voir plus bas
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Mercredi 10 octobre
Et la police est venue expulser une fois de plus des familles Rroms, cette fois près de l’Hébergement d’Urgence (sic) et à 5 heures !
Aujourd’hui mercredi 10 octobe à 11 heures, pendant le conférence de presse (!) plusieurs dizaines de Rroms en deux groupes étaient toujours là, attendant, ne sachant où aller, ainsi que 2 policiers qui relevaient leurs noms et contrôlaient leurs papiers (certains parfaitement en règle puisqu’ils ont le droit de circuler librement pendant 3 mois en Europe comme tout citoyen de cet espace, même si jusqu’à la fin de l’année prochaine ils n’ont pas encore le droit d’y travailler s’ils sont Roumain ou Bulgare), et deux employées de l’OFFI qui essayaient de les convaincre d’accepter d’être expulsés "de manière volontaire" en Roumanie (d’où ils reviendront bien sûr, poussés par la misère et un racisme encore plus fort que celui des "Français" ...).
Ils vont devoir chercher, de maigres possessions en moins, un nouveau bout de trottoir d’où on les expulsera demain ou après demain ...
La police semblait manifestement penser que c’était aux "associations" de les emmener "ailleurs" !!! ....


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Extrait de témoignage sur la journée et soirée du 10 octobre :
60 personnes se retrouvent donc au parc Zoccola.
Les flics tournent plus ou moins toute la journée sans être vraiment passé.
Nous nous dirigeons vers un lieu où un comité d’accueil de riverains nous refoule violemment menaçant de ce qui est maintenant permis : le feu.
De retour au parc donc.
Il fait nuit et ce parc est un peu le lieu pour boire ou régler ses histoires la nuit (un mec menace un autre à l’aide d’une batte de baseball). Pas un lieu pour pouvoir dormir et surtout pas avec les enfants.
Une partie du groupe part voir un terrain dans les quartiers nord et se décide pour s’y rendre.
D’autres , disent qu’ils ont peur d’y aller de nuit et qu’ils préfèrent retourner à l’uhu. Nous accompagnons tout le monde à droite et à gauche.
Tout le monde est très fatigué. Après, avoir accompagné les personnes sur le terrain dans les quartiers nord, les tentes plantées nous décidons de rentrer même si un vigile de loin semble s’agiter (nous avons attendu un moment la venue des flics mais ils ne sont pas venus). A peine la voiture garée que le téléphone sonne, la police est passée voir les personnes retournées devant l’uhu (une quinzaine avec des enfants), avec menace et un départ négocié pour deux heures du matin...
L’émission RESF sur FPP 106.3 du mercredi 10 octobre est en ligne sur
http://www.educationsansfrontieres.... :
à propos d’une politique contre les Rroms
Avec Saïmir Mile, de La Voix des Rroms (http://rroms.blogspot.fr/), Christoian Casatagna, de Romeurope 94 et Michel, de Lyon
Depuis très longtemps, la politique menée contre les Rroms n’a été aussi brutale. 4921 lieux de vie occupés par des Rroms migrants évacués lors de trois derniers mois, soit un tiers de la population estimée sur le territoire et une propagande, relayée par la plupart des médias qui commence à déboucher sur des pogroms que les politiques comprennent au lieu de condamner ...
Durée : 40’ 35’’

- La Marseillaise du 11 octobre
LCM vidéo
Roms : les associations se mobilisent
http://www.lcm.fr/fr/fil-info/id-21...
La Provence
Marseille : "La chasse aux Roms doit cesser"
Publié le jeudi 11 octobre 2012
http://www.laprovence.com/article/marseille/marseille-la-chasse-aux-roms-doit-cesser
Après l’affaire des Créneaux, les défenseurs de cette minorité tirent le signal d’alarme...
La conférence de presse organisée hier matin avait pour but de dénoncer la récente expulsion des familles roms par des habitants de la cité des Créneaux.
D’un pas mal assuré, un jeune garçon apeuré dans les bras, elle s’est frayée un chemin au milieu de la foule de militants confinée dans la Maison méditerranéenne des droits de l’Homme. Elle, l’invitée surprise de la conférence de presse organisée, hier matin, pour dénoncer la récente expulsion des familles roms par des habitants de la cité des Créneaux et demander "des investigations" sur "les auteurs de ces faits et la passivité de la police".
D’une voix fatiguée et dans un silence de plomb, Florine a alors raconté en termes crus son évacuation, la veille à l’aube, du trottoir de l’Unité d’hébergement d’urgence de la Madrague. "La police nous a ordonné de partir, assure-t-elle, ils ont secoué les tentes où dormaient les enfants. Ils ne nous ont même pas laissés récupérer nos affaires qu’ils ont jetées dans un camion poubelle... On ne sait plus où aller !"
"Le discours raciste contre les Roms s’est banalisé"
Un exemple, parmi d’autres, de la "terreur" qui se serait "emparée" de cette population depuis l’affaire très médiatisée des Créneaux. "Désormais, ils craignent autant la police que les voisins, s’émeut un représentant de la LDH. Il y a eu d’autres cas de violences, à Plombières, à Château-Gombert...". Et de s’emporter : "Ici, on chasse les Roms comme on chasse le gibier !"
Le quotidien de cette minorité aurait en effet basculé "dans une autre dimension", dixit Jean-Paul Kopp, de Rencontres tziganes. "Le discours raciste contre les Roms s’est banalisé sans que les politiques n’interviennent. Du coup, les populations se mettent à penser qu’elles peuvent les expulser elles-mêmes pour suivre l’exemple des autorités...". En ligne de mire, un gouvernement socialiste accusé par Yves Loriette, représentant du Mrap, "de tenir un double langage".
"Valls va encore plus que Guéant ou Hortefeux"
"D’un côté, insiste-il, ils parlent de dialoguer avec les associations. Et de l’autre, ils aggravent la politique de la droite. Depuis trois mois, les expulsions et les destructions se multiplient à un rythme jamais atteint !" Encore plus acerbe, Benoît Vandermaesen, du syndicat de la Magistrature, se dit "atterré que Valls aille encore plus loin que Guéant ou Hortefeux ! Dans sa ville d’Évry, il a été jusqu’à faire expulser des camps avant même une décision de justice." Un tir à boulets rouges qui n’épargne pas le préfet de région, Hugues Parant.
"À l’inverse, celui de la Loire a eu la sagesse de suspendre les expulsions en attendant de trouver des solutions viables", pointe Sébastien Barles, élu d’Europe Écologie-Les Verts. Autre politique présent, Jean-Marc Coppola, le vice-président communiste du conseil régional, a estimé que "ce pays marche sur la tête ". "On est capable de donner des espaces immenses à des espèces d’oiseaux protégés et de traiter des femmes et des enfants de cette manière. C’est insupportable !" Et d’annoncer, pour la fin du mois, une manifestation de solidarité aux Roms dans les rues de la cité phocéenne.
Laurent D’ANCONA
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La Marseillaise
Conférence sur les Roms au complet, hier, avec des militant(e)s associatifs, politiques et des élus.
http://www.lamarseillaise.fr/societ...
Piedad Belmonte
Branle-bas de combat des militant(e)s d’associations et d’élus pour contrer le racisme social contre les tsiganes. Et tenter de trouver une solution provisoire en attendant la durable.
C’est dans un contexte de chasse des Roms par des habitants de la cité des Créneaux (15e), le 27 septembre, que s’est tenue la conférence de presse au siège du Mrap, hier, en présence d’une assistance nombreuse.
Patrick Canin de la LDH nationale dénonce la poursuite d’une même politique de camps démantelés en dehors de toute solution de relogement consacrée par la circulaire interministérielle. « C’est bien cette politique discriminatoire qui rend possible la situation du 27 septembre. » Pour Yves Lorette du Mrap national, nul ne peut faire sa propre justice, l’incendie constituant un délit pénal, les coupables doivent être poursuivis et punis.
Jean-Paul Kopp de Rencontres tsiganes fustige la banalisation de la destruction des abris de fortune par tractopelles alors, « comment s’étonner que des voisins prennent en charge ce que les autorités ont l’habitude de faire ? » Il aimerait entendre le même discours de fermeté de la part de l’État et des élus contre ces actes délictueux que contre ces « campements illicites ».
Sébastien Barles d’EELV pointe du doigt la dérive populiste de certains élus de droite localement et le traitement différencié selon les préfectures sur la question des expulsions, un moratoire est appliqué en Loire-Atlantique. Une lueur d’espoir, selon lui, du côté du Sénat, le 15 octobre, qui devrait voter la fin des mesures transitoires restreignant l’accès à l’emploi des Roms, pourtant citoyens européens.
L’hébergement et le travail des Roms fonctionnent à Montreuil (93) grâce aux fonds européens, souligne-t-il. Malgré l’existence de ces fonds pour aider les populations roms, ils ne sont pas utilisés par l’État ni par la Région, signale Jean Sicard du PG. Benoît Vandermaesen, du Syndicat de la magistrature, revendique pour qu’une enquête soit menée à bien dans l’affaire des Créneaux et pour le rattachement de la Police judiciaire au magistrat. Sa consoeur Chantal Bourglan du SAF pointe l’arsenal en droit qu’il suffit d’appliquer.
« Avoir le courage politique de réquisitionner des terrains »
Jean-Marc Coppola du PCF, vice-président de la Région, met en garde contre un racisme social opposant les pauvres aux pauvres et pouvant conduire à une explosion sociale. « Il faut à tout prix faire respecter la loi condamnant propos et actes racistes. » « Gardanne a trouvé des solutions, il faut avoir le courage politique de réquisitionner des terrains. » Jean-Luc Debard des Alternatifs invite le gouvernement à faire exécuter par le préfet la circulaire interministérielle qui spécifie une solution d’hébergement aux expulsions. A noter que Marie-Arlette Carlotti fait partie des 7 ministres qui l’ont signée, elle doit aussi jouer son rôle d’élue du peuple, opinent certains intervenants.
Travail de conscientisation et changement des mentalités
Anne Gauthier du RESF, qui est enseignante, insiste sur le travail de conscientisation et de changement des mentalités depuis l’école primaire où les enfants roms sont stigmatisés comme voleurs d’enfants. Elle affirme la responsabilité de l’État en matière de carence de soins, d’accès au logement et de maltraitance des enfants qui n’ont pas droit à l’école à cause des incessantes expulsions.
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Conférence de Presse unitaire
Mercredi 10 octobre 11 h Maison Méditerranéenne des Droits de l’Homme .
À Marseille, les familles roms de nationalité roumaine chassées par des "riverains excédés" de la cité des Créneaux le jeudi 27 septembre, puis expulsées par la police le mardi 2 octobre alors qu’elles avaient trouvé refuge dans un hangar désaffecté bd de Vintimille, font actuellement l’objet de nouvelles menaces ou agressions les laissant dans un climat de peur constant.
Parce qu’il y a urgence à engager et rendre publiques les investigations judiciaires, ainsi qu’à clarifier le rôle de la police dans le traitement des événements qui ont eu lieu aux Créneaux.
Parce qu’il y a urgence à ce que les pouvoirs publics changent radicalement de politique vis-à-vis des Roumains et Bulgares, pourtant citoyens européens, scandaleusement discriminés par des "dérogations transitoires", confrontés ici comme dans leurs pays à la misère, aux discriminations, aux violences institutionnelles et aux agressions "spontanées" de certains habitants.
Parce qu’il y a urgence à mettre devant leurs responsabilités la plupart des élus qui, par leur passivité ou leurs positions xénophobes, contribuent à développer envers ces derniers migrants économiques un climat de haine et de rejet.
Parce qu’il est incompréhensible et inacceptable que la préfecture ne mobilise pas les crédits européens immédiatement disponibles destinés à aider les populations roms.
Parce qu’il y urgence à ce que se mobilise la société civile pour mettre un terme à ce déni des droits : droit de vivre dans le respect et la dignité, droit à l’éducation, aux soins, au travail, à l’hébergement, à la sécurité, droit à la libre circulation et installation pour tous.
Nous vous convions à une
conférence de presse
le mercredi 10 octobre à 11 h
à la Maison Méditerranéenne des Droits de l’Homme
34 cours julien 13006 Marseille
interviendront :
Elisabeth Audouard, secrétaire générale du syndicat des avocats de France (SAF)
Jean-marc Bremond pour le collectif de solidarité avec les Roms (Marseille)
Patrick Canin du comité central de la LDH
Jean-Marc Coppola du Parti communiste français, Vice-président du Conseil général
Paul Daniel, Pastorale des migrants
Jean-Luc Debard, collectif de Gardanne
Anne Gautier du RESF 13
Jean-Paul Kopp, président de l’association Rencontres Tsiganes
Yves Loriette du bureau national du MRAP
Jean Sicard du Parti de gauche
Benoit Vandermaesen pour le syndicat de la magistrature (SM)
Appel unitaire :
Les alternatifs, CCFD, Collectif Solidarité Roms (Marseille), EELV, Fondation Abbé Pierre (FAP), LDH, MRAP, NPA, Pastorale des migrants, PCF, PG, Rencontres Tsiganes, RESF 13, SAF, SM, ...
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