Les glaciers se soulèvent : occupation du chantier de 3e tronçon du téléphérique sur le glacier de la girose
Samedi 7 octobre à 16h, après 2000 mètres de dénivelé, un groupe d’amoureux.ses des montagnes est venu installer tentes et banderoles au cœur du glacier de la Girose, sur le chantier du 3e tronçon de téléphérique à La Grave-La Meije. Cette occupation à 3400 mètres d’altitude, sur le rognon rocheux du glacier, se donne pour objectif de bloquer les travaux en cours et de soustraire le glacier à un projet d’aménagement délétère. Après le soutien à la lutte contre les bassines des neiges à la Clusaz et la manifestation pour protéger la vallée de la Maurienne des ravages du Lyon-Turin, ce surgissement marque le lancement alpin de la 6e saison des Soulèvements de la Terre. Ce campement, à une hauteur d’action collective inédite, atteste de la détermination à donner un coup d’arrêt à l’exploitation et à l’artificialisation des montagnes, des terres des vallées jusqu’aux glaciers.
À lire et à voir :
🗻 leur première déclaration
🚁 comment ils ont bloqué un hélicoptère
🎥 une vidéo qui explique l’action
21-22 octobre - stop a69 - les soulèvements de la terre appellent à rejoindre la mobilisation nationale pour bloquer les chantiers en cours
Depuis plusieurs semaines, les travaux de l’A69 ont commencé. 120 paysan.nes refusant de partir sont expropriées. Les pelleteuses ravagent terres arables, collines et zones humides. Les machines détruisent le paysage et l’habitat d’une multitude d’espèces animales et végétales. Elles abattent en quelques secondes des arbres centenaires. Mais il est encore temps d’agir ! Il est urgent de confluer de toute la France pour rejoindre et appuyer de toutes nos forces celles et ceux qui – sur place – s’organisent pour stopper immédiatement ces destructions irréversibles.
Mettons leur la pression. La bataille de l’A69 sera décisive pour les terres du Tarn et pour toutes celles que le bitume menace. Elle appelle une mobilisation massive les 21 et 22 octobre. Depuis l’interlude et l’intercomités des Soulèvements de la Terre du 30 septembre, nous avons décidé de la rejoindre et de démarrer ainsi la saison 6. Faisons de ce week-end-là le point culminant de la campagne pour « la déroute des routes ».
À lire et à diffuser :
📣 l’appel à rejoindre la mobilisation des 21 et 22 octobre
📆 tout le programme de la déroute des routes
pourquoi nous ne nous sommes pas présentés devant la commission d’enquête parlementaire sur les « groupuscules violents »
Les Soulèvements ont été convoqués en vue d’être auditionnés par une commission d’enquête parlementaire. Un questionnaire nous a été adressé. Nous avons choisi d’y répondre uniquement par écrit, comme l’ont fait nos camarades de la confédération paysanne. La création de cette commission d’enquête au lendemain de Sainte-Soline par Les Républicains, le Rassemblement National et Renaissance a pour but d’écrire une histoire alternative de la manifestation de Sainte-Soline, en laissant entendre par la bouche du directeur que l’IGGN que "non, la gendarmerie n’a pas empêché l’accès du SAMU" alors que tout prouve le contraire et en tentant le choix prémédité de terroriser les manifestant-es par des milliers de grenades au risque de les tuer.
Sans même faire l’effort d’un semblant de neutralité, son titre évoque l’existence de "groupuscules violents structurés" avant même que l’enquête ne commence et la différence de traitement entre les intervenants est effarante : critique ascerbe et mépris pour Bassines Non Merci versus clémence absolue pour Gérald Darmanin, alors que ces ordres ont entraîné 200 blessé-es, 40 mutilé-es et 2 personnes dans le coma.
Nous savons déjà ce qu’augure cette commission : une loi sécuritaire de plus. On ne les compte plus. Des interdictions administratives de manifester calquées sur le modèle des interdictions de stade. Des moyens nouveaux pour censurer les réseaux sociaux en situation de mouvement social. De nouveaux leviers pour interdire et réprimer les manifestations. Une loi de plus à laquelle il faudra s’opposer en actes.
lire nos deux communiqués qui expliquent les raisons pour lesquelles nous n’avons pas été devant cette commission d’enquête :
Pourquoi nous n’allons pas à la commission d’enquête 1
Pourquoi nous n’allons toujours pas à la commission d’enquête
✂️ 15 nouveaux projets de bassines annulés par la justice : il est temps que les chantiers en cours dans les deux-sèvres s’arrêtent !
Lundi 2 octobre, le tribunal administratif de Poitiers a confirmé l’annulation des 2 arrêtés préfectoraux portant sur la création et l’exploitation de 6 méga-bassines de la Pallu en Vienne et de 9 méga-bassines de l’Aume Couture (dont 7 en Charente et 2 en Deux-Sèvres). Nous saluons cette décision de justice, victoire que nous devons aux recours portés par Poitou-Charentes Nature, l’UFC, la LPO, la Confédération paysanne et l’Association de Protection et avenir du Patrimoine en Pays d’Aigre et en Nord Charente (APAPPA).
Cette décision qui fera date se base sur ce que nous dénonçons depuis longtemps et nous renforce dans le sentiment que les actions menées ces derniers mois pour arrêter les projets de méga-bassines sont absolument légitimes !
Elle nous pousse d’autant plus à faire en sorte que s’arrêtent les chantiers en cours à Priaires, la plastification de Sainte-Soline ou celui annoncé à Epannes. Les mobilisations nécessaires vont être annoncées prochainement et mises en œuvre si ces chantiers se poursuivent.
Saint-Colomban contre les carrières et les maraîchers industriels
le 11 juin dernier les Soulèvements, Fin de Carrières 44, et la tête dans le sable avait mené une manifestation partant de Saint-Colomban et visant à défendre de la paysannerie et du bocage face à l’extension des carrières Lafarge et des maraîchers industriels. Les actions de cette manifestation avait scandalisé le lobby agro-industriel et ses défenseurs au plus haut sommet de l’état. Nous avions à l’époque publié un débunkage de leur arguments.
On vous invite aujourd’hui à lire et à partager un très bon article de fond de Reporterre à ce sujet.