Communiqué de presse
Appel à rassemblement devant le 20 rue des Héros, 13001 Marseille,
vendredi 20 septembre 2013 dès 8h00 et toute la matinée.
L’AG de l’Association Agone Editeur doit avoir lieu à Marseille, au 20 rue
des Héros, le vendredi 20 septembre 2013.
Cette AG est illégale : une majorité de membres n’y a pas été convoquée.
Pour une édition militante au service de la pensée critique et des luttes !
Pour une édition comme bien commun.
Exigeons la convocation de tous les membres de l’association !
Dossier de presse
Le Musee de l’Europe & de l’Afrique et Editions Agone Canal historique
vous invitent à une conference de presse qui aura lieu
le jeudi 19 septembre a 11h00
à Mille Babords (dans le cadre de la permanence d’article 13)
61, rue Consolat
13001 Marseille
Suite au départ de 5 salaries sur 6 de l’association Agone Editeur entre fin 2012 et début 2013 ; suite au départ de deux nouvelles salariées fin août 2013 ; plusieurs membres historiques de l’association Agone Editeur ont officiellement demandé à être convoqués à l’AG 2013 de cette association loi 1901. Ces lettres recommandées sont restées sans réponse.
Selon certaines indiscrétions, cette AG doit avoir lieu le 20 septembre 2013.
Cette Assemblée générale est illégale puisque le bureau refuse de convoquer les membres. Il s’agit d’une violation caractérisee de la loi de 1901 reconnue "a portée constitutionnelle" et donc des droits fondamentaux. Nous nous mettons sous le haut-patronage de feu Howard Zinn et de la lutte pour les libertés publiques.
Nous vous invitons à cette conférence de presse afin de faire le point sur la situation.
Un dossier de presse sera remis à cette occasion.
http://marseille2008.no-vox.org
Ce blog est proposé par d’anciens salarié-e-s, collaborateurs et collaboratrices des éditions Agone qui revendiquent une adéquation entre les idées contenues dans les livres et la façon dont ils sont faits : une organisation du travail relativement horizontale, qui favorise l’autonomie et l’émancipation de chacun-e, des projets définis collectivement, un refus des pratiques autoritaires. La mise en pratique de ces idées est en effet tout aussi importante que leur diffusion.
Enoga s’intéresse également à d’autres expériences collectives de travail.
Editions Agone :
Editions Agone
BP 70072, F-13192 Marseille cedex 20
20 rue des Héros, Marseille 1er
Tél-Fax 04 91 64 38 07
Email Bureau agone chez agone.org
Site http://www.agone.org
Depuis le samedi 20 juillet 2013, vous éditez sur
http://www.millebabords.org/spip.php?article24104
Un courrier des lecteurs paru chez Alternative libertaire :
"Stratégies patronales aux éditions Agone"
http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article5421
Il nous semble que vous pourriez aussi donner à lire notre réponse
"Agone, firme capitaliste ou collectif éditorial et militant en crise ?"
Egalement en ligne chez Alternative libertaire
http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article5424
Merci de votre attention
Agone, firme capitaliste ou collectif éditorial et militant en crise ?
Dans sa rubrique « Courrier des lecteurs », Alternative libertaire a publié en juillet 2013 un témoignage émanant de deux ex-salariés d’Agone, Gilles et Raphaël, qui parlent de méthodes « patronales », « managériales » et de « stratégies d’externalisation ». Il n’est jamais agréable de voir d’anciens amis s’éloigner avec aigreur. Et c’est pire de les voir affirmer publiquement que le projet dans lequel ils se sont tant investis est devenu à leurs yeux le contraire de ce qu’il était quelques mois plus tôt. Par respect pour le travail réalisé, cette réponse ne veut donner qu’un autre point de vue sur ce qui s’est passé chez Agone en 2012.
Le numéro 50 de la revue Agone qui sert de point de départ à ce courrier des lecteurs traite des stratégies patronales d’entreprises comme Peugeot, EDF et Carrefour, où les syndicalistes sont soumis à des pratiques de répression et de domestication constituant les versions violentes ou douces d’entorses au droit du travail et brisant des vies. Le collectif d’éditeurs que Raphaël lui-même décrivait comme si plaisant s’est-il subitement transformé en une firme capitaliste [1] ? La personnalité de son directeur éditorial, Thierry Discepolo, bien connu d’une partie du monde militant, s’est-elle soudain métamorphosée ? Nous ne voyons pas les choses ainsi.
C’est un fait, cinq employés ont quitté les éditions Agone entre octobre 2012 et janvier 2013. Chacun d’entre eux a choisi les conditions de son départ, dont une prime allant de 7.000 à 10.000 euros (selon l’ancienneté, de six à neuf ans). Le président de l’association Agone s’est contenté de les avaliser. Tous ces départs font suite à une crise importante. Personne ne le nie. Mais cette situation mérite d’être analysée comme crise politique d’un projet éditorial engagé, sur fond de bouleversement des mondes du livre.
Ces départs ne sont pas un coup de tonnerre dans un ciel serein. Ils font suite à plusieurs mois de désaccords, à l’issue desquels le directeur éditorial propose, en juin 2012, de se retirer au profit d’une direction éditoriale collégiale composée des autres salariés. Cette proposition est refusée et provoque les deux premiers départs. Une assemblée générale des salariés et des directeurs de collection est convoquée en septembre, au cours de laquelle le directeur éditorial réitère sa proposition de se retirer au profit des salariés insatisfaits. Elle est de nouveau refusée. Le directeur éditorial propose alors une réduction des tâches logistiques et une refonte du site Internet. Ce projet est validé à la majorité – puis soutenu par le bureau de l’association, dont une augmentation des salaires de 20 %. Une semaine plus tard, trois autres salariés, dont Gilles et Raphaël, annoncent leur départ.
De l’assemblée générale de septembre 2012, aucune solution unitaire aux désaccords n’avait pu émerger. Les divergences portaient sur l’organisation collective du travail et la réponse à des enjeux contemporains ou anciens de l’édition : quels usages réserver aux formats numériques du livre ? Jusqu’à quel point développer la vente en ligne ? Comment faire cohabiter ces pratiques avec la librairie ?
Ces divergences portaient aussi sur les relations avec le monde intellectuel ou académique. Car Agone n’est pas un producteur de biens seulement matériels. Sa matière première reste des textes, qui ont, hélas, des origines sociales souvent prévisibles : petite et grande bourgeoisies intellectuelles, milieux militants, sphère académique, plus rarement mondes ouvriers. Ce constat doit être tiré jusqu’au bout : le métier d’éditeur suppose une connexion avec ces groupes sociaux pour accéder à la matière première dont sont faits les livres.
Pour satisfaire l’idéal d’un collectif éditorial engagé, ce travail de collecte (de direction de collection), mais aussi sur les textes mêmes (préface, traduction, appareil de notes, annexes, etc.), doit être autant que possible partagé entre tous les employés d’une maison d’édition.
Ignorant ces questions, la plupart des maisons ont adopté une organisation hiérarchique des tâches qui reproduit les coupures intellectuel/manuel, « grand penseur »/ »petites mains ». Cette situation produit une division entre ceux qui « trouvent les livres » (gravitant dans les milieux intellectuels, notamment parisiens) et « ceux qui les font devenir objets » ; entre ceux qui travaillent sur les textes et « agencent les livres entre eux » pour former une ligne éditoriale et ceux qui les mettent en forme et en circulation. Ce qui n’est pas gênant pour Fayard ou Flammarion pose en revanche un vrai problème à une maison d’édition où la manière de faire des livres est aussi importante que leur contenu.
Chez Agone, l’organisation collective du travail repose sur un principe d’égalité de salaire. De plus, une large part du travail de collecte et de travail sur les textes est répartie entre les salariés assurant les différents métiers que rassemble une maison d’édition. Mais cela ne suffit pas. Il a été et reste très difficile d’y instaurer une division du travail totalement égalitaire. C’est là un des points de la crise que nous avons traversée. Peut-on se contenter, à long terme, d’un directeur éditorial qui assure l’essentiel des relations entre la maison d’édition et ses interlocuteurs extérieurs (auteurs, traducteurs, confrères, libraires, diffuseur-distributeur, administrations) ? Comment gérer l’asymétrie d’informations, de visibilité sociale et les effets de personnalisation que ceci produit inévitablement au sein d’un collectif ?
La leçon politique qu’il y a à tirer de cette situation ne nous semble pas devoir être trouvée dans un parallèle déplacé avec des logiques managériales. (Ainsi l’« externalisation » évoquée n’est-elle que la délégation à la librairie Envie de Lire, à Ivry-sur-Seine, des commandes en ligne du site Agone.org ; et il n’a jamais été question de « réduction de la masse salariale ».) S’il faut tirer une leçon de cette crise, c’est la nécessité de réfléchir à l’essoufflement du modèle vocationnel, qui est au centre du projet d’Agone : répondre aux difficultés pour les membres d’un collectif de s’accorder sur un projet autogestionnaire dans la durée, qui plus est face au bouleversement actuel des mondes de l’édition. La question demeure de réussir à articuler les impératifs de la diffusion de biens symboliques avec les réalités matérielles par lesquelles passe inévitablement un projet qui veut tenir ensemble ces ambitions.
Denis Becquet, Thierry Discepolo, Alain Guenoche, Sylvain Laurens, Joëlle Metzger, Julian Mischi, Philippe Olivera, Étienne Penissat, Jean-Jacques Rosat, Jacques Vialle – membres du bureau ou collaborateur des éditions Agone en 2012 et 2013.
[1] Raphaël (éditions Agone) : « Il vaut mieux prendre son temps », Article XI, juillet 2010.
publie 1er août 2013 par Commission Journal (mensuel)
Sommaire intégral d’AL (été 2013)
Dossier spécial Histoire : la Black Revolution aux Etats-Unis
http://www.alternativelibertaire.org/spip.php?article5422
Edito Le silence des pantoufles
Pleins feux Antifascisme : notre irréversible colère
Portrait : Clément Méric et ses combats
Rentrée sociale Retraites : La contre-réforme de trop
Chômage-précarité : Bataille en vue à l’automne
Luttes Chômage : Des marches pour mobiliser
Saint-Denis : les vendredis de la colère continuent
Saint-Gobain : Patronat à l’offensive, débandade des syndicats
usine La Ronde des fraîcheurs : La lutte, c’est pas du gâteau
PSA : Victoires et amertume
Ecologie : Nantes, capitale "verte" de la rupture
Gard : Quand les saisonniers se révoltent
Autogestion Bilan de la 2e Foire à l’autogestion de Montreuil
Le Dico anticapitaliste : Qu’est-ce que le salaire social ?
Dossier spécial histoire : la Black Revolution aux États-Unis Edito : La Black Revolution et ses apports
Aux racines du racisme : De l’esclavage au ghetto
Mouvement ouvrier : Noirs ou Blancs, toujours prolétaires
Malcolm X : une vie en noir et blanc
Malcolm X : construire un pouvoir noir
Les Black Panthers au-delà du mythe
Le Black Feminism : à la croisée des oppressions
DRUM : Les Noirs en lutte sur le lieu de travail
Mouvements noirs réformistes : Les écueils des stratégies bourgeoises
Harana Paré (historien) : "C’est la révolte qui a fait exister les Noirs d’Amérique"
Une Black Revolution reste à faire
Antipatriarcat Angers : D’égal à égales, 3e édition
La Chronique du travail aliéné : Virginie, comptable
Social Cinéma : loin du clap de fin !
Auto-organisation : une Union nationale des sans-papiers
université : Bâtiments dangereux à Paris-VII
International Turquie : Résistanbul (message d’une occupante du Gezi Park
Brésil : le consensus vole en éclats
Egypte : Lutte des classes contre lutte des places
Accord transatlantique : Un naufrage social et écologique
Histoire 1983 : Thomas Sankara, le Che Guevara africain ?
nécrologie : Pierre Morain, "pas français, ouvrier"
Culture Courrier des lecteurs : Stratégies patronales aux éditions Agone
Lire : Théo Rival, Syndicalistes et libertaires. Une histoire de l’UTCL (1974-1991)
Lire : Collectif, De l’autogestion
Lire : Collectif, L’autogestion en pratiques
Les Classiques de la subversion : V pour Vendetta
A Contre Courant Entre fanfaronnade et crainte
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