Chronologie d’une maltraitance psychiatrique et socio-judiciaire mortifère
« Vérité et Justice pour Nathalie » (CVJN)
Ce collectif s’inscrit dans une démarche citoyenne d’indignation et d’interrogations sur les enchaînements dramatiques des logiques institutionnelles qui ont abouti à la destruction d’une citoyenne à l’âge de 43 ans.
Rien ne justifie l’acharnement psychiatrique, socio-judiciaire et préfectoral contre une personne innocente coupable d’avoir demandé de l’aide et d’être écoutée. Les acteurs institutionnels de ce triangle infernal ont fait abstraction de ses souffrances et de son innocence pour « justifier » leurs actions évoquant les fictions des films cinématographiques.
Nathalie a été victime de maltraitance psychiatrique dans le centre hospitalier de Montperrin à Aix-en-Provence durant toutes les périodes de son hospitalisation, du 01 janvier 2010 au 26 avril 2010 et du 19 octobre 2010 au 19 janvier 2011. Une mise sous curatelle renforcée le 08 avril 2010 l’a étranglée et d’étouffée en la dépossédant de ses allocations « gérées » par les mandataires privés du « service judiciaire de protection des majeurs », agissant dans le cadre d’une association ayant un fonctionnement d’entreprise. L’acharnement triangulaire avait continué après sa sortie de l’hôpital le 19 janvier 2011 jusqu’à sa destruction totale le 31 janvier 2014, laissant derrière un enfant né le 30 mars 2010 qui ne l’a jamais vu, enlevé par la psychiatre et ses collaborateurs. Pour la psychiatre Nathalie n’était qu’un déversoir de cachets et d’ injections jusqu’à l’immobilisation totale de son corps. Pour les mandataires, elle n’était qu’un dossier comptable à boucler. Ces pratiques ont été menées au non de « soin » et de « protection judiciaire des majeurs » dans le pays des Droits de l’Homme.
Cependant, ces acteurs avaient été informés et alertés par des rapports, afin d’éviter le drame et les inciter à agir , mais ils n’ont rien fait. S’ils avaient pris en compte seulement une petite partie de ce qui leur a été communiqués, Nathalie aurait été sauvée. Et pourtant, elle avait fait face à cette inhumanité grandissante dans un état d’esprit citoyen et actif pour vivre dans la dignité et la paix.
Elle a laissé derrière elle des manuscrits qui témoignent des souffrances qui lui ont été infligées par l’ensemble des services concernés et de la lutte qu’elle a menée pour ses droits, dans cette une ville insensible aux détresses et aux appels de secours des personnes vulnérables.
Dale Nathalie : Née le 21 mai 1970 à Cagnes-Sur-Mer,
Morte le 31 janvier 2014 à Aix-en-Provence après de longues années de souffrance et de maltraitance psychiatrique.
Enterrée le 27 février 2014 à 17h au Grand cimetière de Saint-Jean à Puyricard dans le Pays d’Aix par son compagnon M’hamed EL Yagoubi après avoir passé un mois dans la chambre mortuaire.
Par voie de conséquence, deux plaintes ont été déposées le 12 novembre 2014 au TGI d’Aix-en-Provence :
1) contre la psychiatre hospitalière pour homicide involontaire et maltraitances
2) contre la mandataire désignée par le service de protection judiciaire des majeurs pour négligence systématique et escroquerie
Une audition a eu lieu le 15 juin 2015 dans le service de la police judiciaire au commissariat d’Aix-en-Provence. Son compagnon a confirmé tous les éléments cités dans les deux plaintes, renforcées avec d’autres preuves et accompagnées d’un mémoire de plus de 30 pages. Il a persisté et signé le procès-verbal avec force et fermeté pour la justice et la dignité de Nathalie.
Faut-il croire encore aux suites à donner ? Quelque soit la décision, elle ne la ferait pas revenir. Seules les traces qu’elle a laissées derrière elle, lui rendront justice dans le temps lorsque la majorité de la population mettra fin à son silence et sa passivité face à l’horreur. Seules des luttes et les mobilisations citoyennes pour la dignité des personnes vulnérables victimes de formes de maltraitance psychiatrique et sociale pourraient modifier le cours de leur vie.
Le collectif
M’hamed EL Yagoubi
1 Message