Le communiqué en p.j :
SUD APHM s’adresse à la Direction Générale
Aujourd’hui vous sollicitez notre organisation syndicale pour émettre un avis sur le CREF (Contrat de Retour à l’Equilibre Financier). Auparavant nous tenons à vous faire part de notre analyse :
Votre milliard de dette, vos emprunts toxiques et ceux basés sur le franc suisse sans compter vos recours à l’emprunt pour rembourser les emprunts ont mis
volontairement nos hôpitaux en déficit.
Aujourd’hui, c’est 74 ans qu’il faut pour rembourser la dette de l’APHM.
Autant dire qu’elle ne sera jamais remboursée ou au prix de nouvelles fermetures d’hôpitaux entiers.
C’est bien dans un cadre politique de réorganisation du système de santé que se succèdent des plans dont l’objectif est de planifier des suppressions de postes, de lits au biais de perpétuelles restructurations imposées.
Pour le syndicat SUD SANTE ce CREF est inacceptable et intenable au regard des missions de soins de l’hôpital public. Il aggravera inévitablement les conditions de travail des personnels déjà très dégradées par les nouvelles modalités organisationnelles et les répercussions sur leur santé.
Un CREF élaboré avec approximation et anticipation des éventuels « marchés à
conquérir », empruntant au passage le langage de la finance, des coûts non
programmés, des réductions d’heures supplémentaires basées sur des données
inexistantes, un coût non chiffré de l’impact des restructurations sur la santé du personnel.
Le redressement financier « une impérieuse nécessité » pour vous, annoncé sans plan social, sans impact sur l’emploi, sans remise en cause des RTT, avec des
« efforts partagés » ...
Les économies de vos frais de bouche, des dépenses outrancières en informatique, les regroupements des achats, les suppressions de véhicules, les regroupements des laboratoires, des stérilisations, des pharmacies, l’amélioration des codages, la requalification de certain lits ...
... C’est l’arbre qui cache la forêt ! Les efforts, le personnel en fait depuis des années et notamment depuis que l’austérité est imposée à nos hôpitaux. Le constat de l’épuisement général ne permet pas d’aller plus loin.
Sous vos discours tranquillisants, nous prenons acte de votre décision de planifier la réduction de la masse salariale, avec des suppressions de postes et d’emplois, quitte à ce qu’elles ne se soldent pas par les économies annoncées, puisqu’elles financeront en grande partie travaux et restructurations, le non remplacement des départs, la remise en cause des primes, la suppression d’astreintes, de postes de nuit et de week end, la disparition de métiers, des missions au rabais, des départs forcés, les départs non remplacés, des mises à la réforme, les menaces sur l’absentéisme alors que le bilan social nous démontre que seulement la moitié des accidents de travail déclarés génère des arrêts ...
Les regroupements de laboratoire sont un bon exemple des fausses économies : sur 6 millions, les 4 millions pris sur les effectifs serviront à payer les travaux de restructurations.
Rien ne nous laisse penser que ce qui est proposé est pertinent : Alors que le BMT a ouvert il y a 1 an, sans anticipation des besoins nécessaires, notamment en imagerie médicale, aujourd’hui on propose d’y suppléer parce que des recettes seront générées.
Votre constat à Ste Marguerite est ubuesque : après avoir organisé le démantèlement de cet hôpital, vous trouvez que cela coûte cher en frais de maintenance, c’est la chronique d’une fin annoncée.
Parce que la dette ne sera jamais épongée, nous irons de CREF en CREF sans
jamais voir le bout du tunnel. C’est une roue sans fin !
Vous nous demandez de faire plus avec moins, nous refusons ce modèle productiviste inadapté à l’hôpital public : sa vocation est de soigner et sans annulation de la dette, l’hôpital est en sursis.
Nous votons donc CONTRE CE PLAN D’ECONOMIE
Communiqué SUD APHM au CTE du 10dec sur le CREF