Ce dimanche 9 juin au soir, l’Europe a penché encore plus fortement à l’extrême droite. En Autriche, le Parti de la liberté arrive en tête, Fratelli d’Italia de Giorgia Méloni arrive également en premier, aux Pays-Bas, le Parti pour la liberté de Geert Wilders enregistre une forte percée et en Allemagne, l’Afd conserve sa deuxième place
En France elle arrive à 40% si on cumule l’ensemble des votes portés sur le FN/RN, Reconquête, les petits partis et autres eurosceptiques. L’urgence était déjà là, mais elle est renforcée par la dissolution de l’assemblée nationale avec un vote les 30 juin et 7 juillet prochains. Nous vivons donc, un moment de bascule, où jamais l’extrême droite n’a autant été aux portes du pouvoir.
C’est au mouvement syndical dans son ensemble de reprendre la lutte unitaire contre l’extrême droite, comme lors des mobilisations contre les retraites. Un arc large qui seul pourra s’opposer, constituer des liens et favoriser des résistances. Ne nous trompons pas, s’il y a une cohabitation, le combat devra bien sûr continuer. Les premières victimes seront les femmes, les travailleurs et travailleuses sans papiers, les personnes LGBTQIA+, les immigré·es, les réfugié.es., les français.es selon leurs origines ou leur religion. L’extrême droite reste la violence, le rejet de l’autre responsable de tous les maux. Toutes nos organisations ont dénoncé l’imposture sociale du FN/RN !
Au pouvoir, le RN s’attaquera et s’opposera aux syndicats et aux associations avec lesquelles il a des comptes à régler. Il tentera de supprimer le droit de grève et celui de manifester. Il bouleversera en profondeur le pays, modifiant sa constitution, ses lois au nom d’un roman national fictif et d’une préférence nationale bien réelle.
L’extrême droite reste le pire ennemi des travailleurs et travailleuses, elle attaque nos valeurs basées sur la solidarité, le partage, le progrès social. Nous avons toujours lutté contre les racismes, l’antisémitisme et les discriminations.
Syndicalistes donc antifascistes.
Visa appelle donc l’ensemble des camarades et ses 230 structures syndicales adhérentes à participer aux mobilisations dans un cadre unitaire large. L’heure n’est pas à l’abattement, mais bien dès maintenant à reprendre la lutte. Visa s’associe donc pleinement a l’appel de l’intersyndicale nationale de ce 9 juin : la CFDT, la CGT, l’UNSA, la FSU et Solidaires qui appellent à répondre à l’urgence sociale et environnementale et entendre les aspirations des travailleuses et des travailleurs et pour cela à manifester le plus largement possible pour porter la nécessité d’alternatives de progrès pour le monde du travail.
N ‘oublions pas que leurs avancées ne sont faites que de nos reculs.